Extrait
 
   Constance de Chavant, plus couramment appelée Douchka par ses intimes, s’habillait pour la représentation. « Pour la fameuse représentation », avait tout à l’heure précisé ironiquement Mme Doyen, qui était, en quelque sorte, la tutrice de la jeune fille. La porte qui faisait communiquer les chambres des deux voyageuses demeuraient ouverte. Et celles-ci, après s’être séparées, n’avaient pas interrompu leur conversation.
   - Ne trouvez-vous pas amusant, amie, remarqua Douchka, que nous campions toutes deux ici, dans cet hôtel, alors que Mme de Chavant est installée chez moi ?
   - C’est surtout ridicule, Constance, affirma Marie-Cécile Doyen. Et je ne comprends guère ton obstination à t’arrêter à Aix, alors que La Bastide-des-Seigneurs nous offrait, à quelques kilomètres seulement, la plus calme des retraites.
   - Oh ! que si, vous le comprenez !
   La jeune fille se tut, car, en-bas, sur la route, le bruit de la circulation se faisait, par instant assourdissant. Puis elle eut son joli rire léger.
   - Quant au calme, je n’essayerai pas de vous persuader que nous sommes gâtées.
   « Néanmoins, acheva-t-elle après une interruption de quelques secondes, à La Bastide-des-Seigneurs, d’autres inconvénients, que vous connaissez, nous attendaient. Il fallait choisir.

Editions Le Cercle romanesque Librairie Jules Tallandier année 1964, état général correct, couverture rigide, tranche et dos un peu passés et marqués, pages jaunies, livre relié moyen format de 12,6x18,3 cm, 252 pages