ANOUILH Jean – Le boulanger, la boulangère et le petit mitron

Réf: f-trjabbm
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Description

Début de la pièce
               
   La scène se passe à Paris.
   Le rideau se lève sur un homme dans une baignoire, dans un coin de la scène ; près de lui, une jeune femme en déshabillé à une coiffeuse.
   Entre eux, disposés dans le vide noir, un bidet, un lavabo. Non loin de là, un grand lit défait, une table de nuit et une méridienne figurent la chambre.
 
   Elodie : Il y a dix ans j’étais jeune. Il y a dix ans j’étais belle. Il y a dix ans je pouvais tout. Qu’est-ce que j’ai fait de ces dix ans ? Tu peux me le dire ? Non. Tu préfères te taire ; c’est plus commode mon bonhomme. Je ne serai jamais prête. Et d’ailleurs mon chignon ne tient pas : j’ai mes cheveux des mauvais jours ! De quoi ai-je l’air, je te le demande ? Une mégère, une toquée, une mendigote. Une vieille joueuse de Monte-Carle. La Riviera ! Encore un pays où tu ne m’as jamais menée ! Les hommes me faisaient la cour autrefois, et je ne les écoutais pas. Quelle idiote ! Tu m’as éteinte, tu m’as brisée. Chaque peine c’est une ride. La vie est une addition et à chaque fois, une encoche, comme chez le boulanger. (Elle s’exclame :) Tiens, celle-là ! celle-là ! je ne l’avais pas le mois dernier !
 
   Adolphe, dans sa baignoire, lève un bras découragé.
 
   Elodie continue.

Editions La table ronde année 1969, état général correct, couverture souple avec jaquette, jaquette un peu passée, tranches des pages jaunies, intérieur frais, livre d’occasion broché format de 11,8x18,3 cm, 171 pages.

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