Roman traduit de l’allemand par Jacques Legrand
 
L’auteur
 
   Né à Berlin en 1910, juriste de formation, ami du peintre et caricaturiste George Grosz, Ullrich Becher fait très tôt partie des mouvements antifascistes. Aussi a-t-il été l’un des plus jeunes écrivains qualifiés de « dégénérés » dont les nazis ont brulé les œuvres en 1933. Passé d’abord en Autriche, puis en Suisse lors de l’Anschluss, il se réfugiera au Brésil et à New York, puis reviendra en Europe en 1948. Il est décédé à Bâle en 1990, laissant derrière lui une œuvre considérable, trop peu traduite en France.
 
Résumé
 
   Nous sommes en mars 1938 : Hitler vient d’envahir l’Autriche. Albert von ***, dit Trebla, social-démocrate et révolutionnaire convaincu, quoique issu d’une illustre famille, doit quitter sa patrie. Il fuit à skis pour se réfugier en Suisse, où il espère trouver la paix et le repos. Mais deux nazis sont à ses trousses, il s’attire les foudres d’un mari jaloux, puis celles d’un aubergiste criminel et enfin celles d’un jeune paysan assoiffé de vengeance… Ce roman à l’allure picaresque et aux résonnances autobiographiques est aussi un drame historique : celui de l’Autriche en même temps que celui d’un homme exilé, de l’homme-marmotte, traqué comme sont traqués les animaux des montagnes par les contrebandiers des Grisons. Baroque, foisonnant, ce grand monologue épique joue de l’humour tendre et de l’humour noir avec une virtuosité rare. Il est urgent de le redécouvrir.

Editions Robert Laffont Pavillons Poche année 2014 ISBN 9782221145463, état général correct, couverture souple et dos en bon état, tranche incurvée, intérieur frais, livre d’occasion moyen format broché de 12,3x18,6 cm, 672 pages