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BONZON Paul-Jacques – Le marchand de coquillages

Réf: j-hbrpjbmc
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Description

Illustrations de Jacques Fromont

Extrait 1

   C’était le deuxième soir à la Hune. Bichette avait le cœur un peu triste. Elle aurait tant voulu garder le chien… les garçons aussi, d’ailleurs, regrettaient la pauvre bête. Mais Mme Paillot avait trouvé une solution. Un fermier qu’elle connaissait, à La Haye d’Ectot, un village des environs, aimait particulièrement les chiens. Il en avait toujours quatre ou cinq dans sa ferme. Peut-être se chargerait-il de celui-ci ? Au moins, on aurait la certitude qu’il ne serait pas maltraité.

   « Vous devriez aller voir ce fermier, avait dit Mme Paillot. Vous lui expliqueriez le cas de cette pauvre bête. S’il ne peut la garder, il trouvera à qui la donner. »

   Soulagée à la pensée que l’animal serait convenablement soigné, Bichette avait accepté, mais après réflexion :

   « Et pourquoi l’emmener tout de suite ? Nous pourrions le garder pendant les vacances et ne le conduire là-bas que le dernier jour ? »

   Cette fois, Mme Paillot avait fait preuve d’autorité.

   « Non, Bichette, la présence de ce chien dans notre maison m’inquiète. Je n’aimerais pas que son maître, s’il revenait, le trouve ici. Ton père m’approuverait certainement. »

   Alors, sans Bichette, qui n’avait pas eu le courage de les accompagner, les trois garçons s’étaient rendus à La Haye d’Ectot où le fermier n’avait fait aucune difficulté pour garder le chien, affirmant même que celui-ci pourrait être dressé pour la chasse. Ainsi, Marco, Nic et Poulou étaient revenus seuls et ce soir, à table, Bichette regardait avec mélancolie le sac où la pauvre bête avait déjà pris l’habitude de se coucher, près de la cheminée.

   Dehors, la nuit était tombée. En même temps que la mer remontait, le vent s’était de nouveau levé. Fatigués par le manque de sommeil de la nuit précédente et leur longue randonnée dans la campagne, les garçons n’aspiraient qu’à se coucher. Mais soudain, au dessert, alors qu’elle déposait sur la table un pot de confiture, Mme Paillot tressaillit.

   « Vous avez entendu ?... Le même bruit qu’hier soir. »

 

Extrait 2

   « Maman, commença Marco, au retour de notre promenade sur le cap, ce matin, nous ne t’avons pas tout dit. Nous attendions d’être allés à Portbail. A présent nous devons te parler.

   - Mon Dieu ! Quel air sérieux, Marco ! C’est donc si important ?

   - Très important, maman. La petite fille disparue du manoir de la Hautière serait peut-être aux « Quatre-Vents ».

   - Quoi ?

   - Oui, maman, reprit Bichette. Quand Poulou a eu cette idée, ce matin, nous avons cru qu’il plaisantait... A présent, nous sommes sûrs qu’il ne se trompe pas… surtout après ce qu’a dit le vieux Pamphile. »

   Mme Paillot s’arrêta de manger, sa cuiller en suspens.

   « Qu’a-t-il dit ? »

   - Un souvenir lui est revenu. Ecoute plutôt, maman. »

   Frappée par l’air des quatre enfants Mme Paillot repoussa son assiette et considéra avec stupeur leurs visages bouleversés. Poulou d’abord, puis Bichette, Marco et Nic énumérèrent, sans en oublier aucun les détails qui les avaient amenés à conclure que Nelly était séquestrée au château.

   « Tu comprends, maman, fit Bichette, quand en plus, nous avons appris que la voiture verte du baron s’était promenée plusieurs fois autour de la Hautière, nous avons eu la certitude que Poulou avait vu juste. C’était la preuve qui nous manquait.

   - Non, mes enfants, pas une preuve. Vous oubliez que le baron est un magistrat, quelqu’un de respectable.

   - Que serait-il allé faire là-bas… et pas seulement une fois ?

   - En cette saison, on ne peut guère jouir de la plage, et cet homme aime la solitude. Il préfère probablement les petits chemins aux grandes routes. Voyons, réfléchissez. Le baron et sa femme sont des gens de bonne famille, des gens fortunés. Pourquoi auraient-ils enlevé cette enfant ?

   - Bien sûr, reconnut Nic, la raison nous échappe. Pourtant si, cette nuit, le vieux Pamphile découvrait que Nelly est bel et bien aux « Quatre-Vents » ?

   - Cette nuit ? se récria Mme Paillot. Il aurait dont l’intention de revenir à Carteville… malgré sa frayeur de la prison ?

   - Il est capable de n’importe quoi pour retrouver Nelly.

 

 

Descriptif

Editions Hachette Nouvelle Bibliothèque Rose année 1968, état général assez bon, couverture rigide, tranche et dos marqués, quelques accrocs sur la tranche, pages moyennement jaunies, livre d’occasion relié format poche de 12,3x17,2 cm, 190 pages.

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