Illustrations de Cati Baur

Dans ce livre

- Le fantôme des Pierres-Noires

- Le mystère des chaussons rouges

Extrait 1 « Le fantôme des Pierres-Noires »

   C’est assez génial d’être le fils des gardiens aux Pierres-Noires. Je connais l’envers du décor que les autres élèves ne voient jamais.

   En cette veille de rentrée, la directrice, les surveillants, les professeurs et tout le personnel des Pierres-Noires s’agitaient pour accueillir les pensionnaires qui allaient débarquer ce soir.

   Vers midi, Mme Danvert est passée devant la loge. Elle revenait du marché avec un panier rempli de légumes.

   - Pour faire une soupe à Jeanne ! a-t-elle expliqué à maman.

   - Elle a passé une bonne nuit ?

   - Oui. Elle était reposée ce matin.

   Avant que maman ne me propose de l’aider à porter ses provisions, j’ai filé dans la salle informatique.

   Je l’avais pour moi seul quelques heures encore. Les membres du Club de la Pluie m’avaient peut-être adressé des messages… ?

   Yes ! J’en avais trois !

   « Trouve-nous un mystère aux petits oignons pour notre retour ! réclamait Rose Dupin, toujours prête pour l’aventure. Je ne veux ni mourir idiote ni mourir d’ennui ! »

   « Je n’arrive pas à fermer ma valise ! se plaignait Nadget Mellaoui. Et je n’y ai rangé que mes barrettes ! »

   Il lui en faudrait sûrement deux ou trois pour y caser sa ribambelle de tee-shirt, de souliers, de sacs, ainsi que les innombrables peignes qui n’arriveraient jamais à bout de ses innombrables boucles.

   Milo, lui, écrit rarement. Mais il avait envoyé une photo de lui, en cape de soie étoilée et chapeau haut-de-forme. Durant ces vacances, il avait assisté l’Illustre Luigi Phenomenio, le prestidigitateur de la fête foraine. Rouletabille prenait la pose sur son épaule, lui aussi en tenue de magicien.  

Extrait 2 « Le mystère des chaussons rouges »

   Dans la famille, on est forains depuis des siècles. Nous voyageons de ville en ville, la route est notre domicile. J’adore rouler en caravane, voir le paysage se transformer.

   On nous appelle « gens du voyage ».

   Papa et maman tiennent beaucoup à ce que j’aille à l’école. Je change donc plusieurs fois d’école dans une seule année. Ce n’est pas très facile, chaque fois je dois m’adapter.

   Mais hier, quand mon père a annoncé que notre fête foraine reprenait la route de Saint-Malo, j’ai sauté de joie !

   Car l’école que je préfère, où je me sens vraiment bien, où je me suis fait de vrais amis, elle se trouve là-bas. C’est un pensionnat nommé « les Pierres-Noires », un bon gros vieux château qui sent bon les corsaires et l’aventure !

   Tante Astarté conduisait la camionnette. On l’appelle tous affectueusement « tante » même si elle n’a aucun neveu ? Rouletabille, mon singe, devinait qu’on allait se séparer. Sa petite main gantée de blanc tenait la mienne.

   On est arrivés le soir. La mer était gris octobre, et les nuages rouges magicien par-dessus les remparts noirs de la ville. Ambroise, le fils des gardiens et mon ami, nous attendait au portail avec son chien Clipper :

   - Hello Milo ! Bonjour madame Astarté ! Oh salut Rouletabille !

   Rouletabille a sauté à cheval sur le dos de Clipper qui s’est lancé au galop à travers le perron. Je me sentais heureux.

   - Les filles sont là ?

   - J’ai préféré leur réserver la surprise ! m’a répondu Ambroise.

   - Trop bien si notre Club de la Pluie avait encore un mystère à résoudre !

Descriptif

Editions L’Ecole des loisirs année 2016 ISBN 9782211225014, bon état général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, intérieur frais, livre d’occasion broché grand format de 13,7x21,2 cm, 88 pages