GALIMARD Pierre Dr – 6 à 11 ans

Réf: sbe-pmpg611
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Description

Développement de l’intelligence maturation affective découverte de la vie sociale et affrontements familiaux

Extrait 1

   Avec la septième année s’ouvre une nouvelle grande période du développement de l’enfant. L’âge de grâce est terminé. Cet attachant petit bonhomme, cet innocent petit bout de femme, si spontané et si transparent, si charmant et si familier, aux mots si drôles, aux trouvailles si imprévues, cet enfant-là va disparaitre sous un vêtement nouveau.

   Au dire des psychologues il passe maintenant dans la Grande enfance, ce qui se concrétise pour lui dans le fait qu’il quitte la Maternelle ou le Jardin d’Enfants pour entrer dans la Grande école. « Cela commence à devenir sérieux » disent gravement les oncles et les tantes qui emploieront d’ailleurs la même formule à chaque étape de la vie scolaire et même professionnelle. Il devient véritablement un grand.

   Cette importante nouvelle consacrée ainsi par la société elle-même, qui semblait à l’enfant si désirable quand il n’en était pas encore revêtu et qui lui paraît rapidement bien dérisoire lorsqu’il se retrouve un des plus petits parmi d’autres enfants, cette promotion sociale correspond bien en fait à la réalité des choses et n’est pas seulement un moment de la croissance de l’enfant arbitrairement mis en valeur.

   Le petit enfant c’était un peu comme un étranger parmi nous, quelqu’un de différent, qui ne parlait pas tout à fait le même langage et à qui on pardonnait facilement de ne pas nous comprendre. Mais voici que maintenant, c’est comme s’il devenait capable d’entrer dans notre jeu, de se mettre à notre école, de s’ouvrir à nos manières de penser. Il commence à devenir comme nous.

   L’adulte qu’il sera plus tard est en train de naître, non pas comme le papillon qui sort tout formé de sa chrysalide mais comme un petit qui doit encore longuement croître physiquement, affectivement, intellectuellement et spirituellement.

   Les deux livres précédents de cette collection ont montré l’importance extrême des toutes premières années dans la formation de la personnalité de l’enfant. On a vu cette histoire passionnante des premières impressions du tout-petit, de sa découverte progressive de soi-même et du monde extérieur, de ses relations affectives avec sa mère, puis son père et le cercle familial, de son désir de s’affirmer et de son insécurité profonde, de ses conflits et de ses peurs.

 

Extrait 2  

   C’est l’âge où commence à se constituer une véritable conscience morale.

   L’Eglise catholique fixe à 7 ans l’âge de raison, ‘est-à-dire l’âge où l’on devient capable de distinguer le Bien du Mal. C’est une étape et un début et non pas à cet âge une acquisition définitive.

   Un psychologue comme Gesell admet que c’est seulement vers 8 ou 9 ans que pour l’enfant le Bien et le Mal ne sont plus uniquement ce que les parents autorisent ou défendent, mais commencent à exister en soi comme des valeurs indépendantes.

   C’est dire que, comme pour le reste du développement psychique, la conscience morale n’est pas toute formée à la naissance dans le cœur de l’homme et qu’elle demande elle aussi maturation et apprentissage. Il y a là aussi des stades progressifs de la croissance morale qui précèdent et annoncent l’apparition de la conscience elle-même.

   Cela nous ramènerait trop en arrière d’insister sur le stade élémentaire qui est celui du plaisir et de la douleur. La réaction normale de tout être vivant doué de sensibilité est de rechercher le premier et de fuir la seconde. Le tout petit enfant a des réactions spontanées pour éviter la souffrance et rechercher la satisfaction immédiate du désir qu’il perçoit. L’évolution et le développement de la maîtrise de soi à ce niveau lui permettent d’apprendre à différer l’assouvissement du plaisir, voir même à y renoncer et d’autre part à accepter progressivement certaines souffrances soit parce que les parents le demandent soit en vue d’une satisfaction déjà entrevue.

   Au stade suivant et à un niveau par conséquent plus élevé, apparaît la conscience du permis et du défendu, qui reste encore confondue dans l’esprit de beaucoup d’adultes avec la conscience du bien et du mal. C’est en réalité une conscience prémorale plutôt que morale, avec un côté arbitraire, catégorique, autoritaire qui tient à ce que le système d’autorisations et d’interdictions auquel elle se réfère, repose tout entier sur les prescriptions des parents qui sont, à l’époque de la formation de ce système considérés par le petit enfant comme possédant toute science et toute puissance. Il n’est pas question de discuter ou même de comprendre : l’enfant de 4 ou 5 ans dont il s’agit ici ne le pourrait d’ailleurs pas, même si on essayait de lui donner des explications qui lui passent en fait par-dessus la tête.

 

 

Descriptif

Editions Privat de 1983 ISBN 2708910086, état général moyen, couverture souple, tranche et dos moyennement marqués et passés, intérieur assez frais, livre d’occasion broché moyen format de 13,7x18,2 cm, 128 pages   

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