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GARDNER Erle Stanley – Sur la corde raide

Réf: pt-jal1502
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Description

Titre original « The case of the velvet claws » Erle Stanley Gardner, 1933.

Traduit de l’américain par Monique Guilbot

Extrait 1

   Perry Mason se présenta au bureau des recherches du commissariat central.

   - Drumm est ici ? demanda-t-il.

   Un des policiers fit un signe de tête et désigna du pouce une porte intérieure.

   Perry Mason l’ouvrit et entra.

   - Sidney Drumm ? demanda-t-il a un policier assis à un coin de bureau, en train de fumer.

   Quelqu’un cria à tue-tête :

   - Hé, Drumm, amène-toi par ici.

   Une porte s’ouvrit, Sidney Drumm jeta un regard autour de lui et aperçut Perry Mason. Il grimaça un sourire :

   - Salut, Perry, dit-il.

   C’était un homme grand et maigre, aux pommettes saillantes, et aux yeux délavés. On l’imaginait beaucoup plus facilement avec une visière sur le front, un porte-plume derrière l’oreille, à tenir des comptes, juché sur un tabouret de bureau, que dans le service de la police secrète ; c’était peut-être pour cela qu’il faisait un si bon détective.

   Mason leva brusquement la tête et déclara :

   - Je crois que j’ai quelque chose d’intéressant, Sidney.

   - Bon, dit Drumm, je suis à vous tout de suite.

   Mason hocha la tête et sortit dans le corridor. Sidney Drumm l’y rejoignit cinq minutes après.

   - Allez-y, dit-il.

   - Je recherche un témoin dans une affaire qui pourrait vous être utile, expliqua Mason au détective. Je ne sais pas au juste où cela va nous mener. Pour l’instant, je travaille pour un client, et je voudrais me tuyauter sur un numéro de téléphone.

   - Quel numéro de téléphone ?

   - Freyburg 629803. Si c’est le type que je pense, il n’est pas tombé de la dernière pluie et nous ne pouvons pas lui faire le coup du faux numéro. Je crois que c’est un numéro qui n’est inscrit nulle part. Il faut se le procurer dans les fiches de la compagnie du téléphone, et j’ai comme l’impression qu’il vaudrait mieux que ce soit vous-même qui y alliez.

   Drumm s’exclama :

   - Bigre, mon vieux, vous avez vraiment un de ces culots !

   Perry Mason prit un air vexé :

   - Je vous ai dit que je travaillais pour un client, il y a vingt-cinq dollars pour vous dans l’affaire. Je pensais que pour vingt-cinq dollars vous consentiriez à faire un saut à la compagnie du téléphone.

 

Extrait 2

   Une tempête venue du Sud-Est faisait rage. Des nuages plombés dérivaient lentement dans le ciel nocturne et déversaient de véritables trombes d’eau.

   Le vent secouait aux quatre coins l’appartement où habitait Perry Mason. Passant par la fenêtre entrouverte, il soulevait les rideaux et les faisait voltiger sans arrêt.

   Mason s’assit dans son lit et tâtonna dans l’obscurité vers le téléphone. Il trouva l’instrument, le porta à son oreille et dit :

   - Allo ?

   La voix terrorisée d’Eva Belter résonna précipitamment à l’autre bout du fil.

   - Dieu merci, je vous ai trouvé ! Prenez votre voiture et venez immédiatement. Ici Eva Belter.

   Perry Mason dormait encore à moitié.

   - Où cela ? demanda-t-il. Qu’est-ce qui se passe ?

   - Il est arivé quelque chose d’épouvantable. Ne venez pas à la maison, je n’y suis pas.

   - Où êtes-vous ?

   - Dans un drugstore, avenue Griswald. Prenez l’avenue et vous verrez les lumières du drugstore : je me tiendrai devant.

   Perry Mason rassembla ses idées.

   - Ecoutez, dit-il, j’ai déjà répondu à des appels de nuits faits par des gens qui essayent de m’enlever pour m’assassiner. Je veux être certain qu’il n’y a rien de louche dans cette histoire.

   Elle hurla dans l’appareil :

   - Oh ! ne soyez pas si bêtement méfiant ! Venez ici tout de suite. Je vous dis que je suis dans une situation très grave. Vous reconnaissez quand même ma voix.

   Mason dit avec calme :

   - Oui, bien sûr. Quel nom m’avez-vous donné la première fois que vous êtes venue à l’étude ?

   - Griffin ! cria-t-elle.

   - D’accord, dit Mason, ‘arrive.

   Il enfila ses vêtements glissa un revolver dans sa poche, prit un imperméable, éteignit les lumières et quitta l’appartement. Sa voiture était dans le garage. Il démarra et s’engagea sous la pluie, sans prendre le temps de chauffer le moteur.

   La voiture tourna le coin en crachant et en pétaradant. Mason laissa la prise d’air fermée et appuya sur l’accélérateur.

   La pluie fouettait le pare-brise. De grosses gouttes s’écrasaient sur le trottoir et s’illuminaient au passage des phares.           

 

Descriptif

Editions J’ai lu policier 1502 année 1983 ISBN 2277215023, état général assez bon, couverture souple, tranche et dos un peu passés et marqués, intérieur assez frais, livre d’occasion broché format poche de 11,2x16,7 cm, 256 pages   

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