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LORD Jeffrey – Blade 10 – Le maître des glaces

Réf: sf-pb10
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Description

Titre original « Ice dragon « Lyle Kenyon Engel, 1974.

Traduit de l’américain par France-Marie Watkins

Extrait 1

   Le confort rudimentaire de la pièce de l’hôtel de ville où Blade était enfermé fit plus pour dissiper sa méfiance des Tredukiens que toutes les promesses, sincères ou non, de Nilando. Il disposait d’un lit de bois avec un matelas empli de paille, de coussins en abondance et de plusieurs couvertures de laine grossière, d’une chaise, d’une table avec un pichet d’eau et des couverts, d’un grand coffre et d’un seau de bois avec un couvercle. Ce ne devait pas être plus inconfortable que les habitations des Irdnains eux-mêmes. Seules la porte verrouillée et la sentinelle qui montait la garde indiquaient qu’il n’était pas un simple invité.

   Le jour filtrant entre les barreaux de la haute fenêtre rougeoya puis s’assombrit, et les bruits de la journée firent place à ceux de la soirée et de la nuit. Une vieille femme apporta une grosse miche de pain bis, un aussi grand morceau de fromage d’un jaune pâle, une marmite de ragoût, une poignée de pommes et un baquet plein d’eau pour remplir le pichet. Blade la remercia et se mit à dévorer avec un appétit aiguisé par les activités de la journée et sans aucune crainte de poison ou de drogues. Rien chez les fiers et solides Tredukiens, n’indiquait qu’ils pussent avoir recours à cela, même contre une personne plus dangereuse. Il songea que si l’un de ceux-là pouvait être capturé et interrogé, il révélerait peut-être ce qui se passait là-bas dans le nord où les Dragons avaient leur repaire.

   La question occupa un moment son esprit, mais elle n’était pas urgente au point de lui faire perdre le sommeil et la fatigue l’envahit bientôt sans qu’il résiste. Ses dernières pensées avant de s’endormir furent d’érotiques souvenirs de Rena.

   Il fut réveillé par une sonnerie de trompettes sur les remparts, ponctuée par des coups de canon venant de la jetée. La cellule était illuminée par la lueur dansante des torches. Il entendit des grondements de colère, des hurlements de panique, des pas précipités, des hennissements de chevaux, un cliquetis d’épée, le grincement de roues de chariots. Sautant du lit, il s’habilla à la hâte comme si le diable en personne tambourinait à la porte. Ce n’était peut-être pas loin de la vérité. Une seule chose pouvait jeter ainsi les Irdnains dans les rues en pleine nuit.

 

Extrait 2

   Dès que les trois hydroplanes furent suffisamment éloignés du lac, le pilote le plus expérimenté, prit la tête. Il conduisit la formation droit vers la côte qu’il survola moins de vingt minutes après le décollage. En regardant en bas, Blade vit défiler à toute vitesse les lumières des habitations et des véhicules, puis il distingua le scintillement du ressac quand ils se dirigèrent vers le large, pour tenter de brouiller les radars qui les traquaient sûrement. Et puis au-dessus de la mer ils risquaient moins d’être aperçus par des observateurs à terre.

   Ils étaient déjà fort loin quand Blade sentit l’appareil s’incliner, et monter vers son altitude de croisière la plus économique. Il n’y avait aucune trace de poursuivants, mais pendant tout le voyage Pnarr maintint un homme dans la tourelle.

   Trois heures et demie plus tard, Pnarr vira vers l’ouest pour regagner la côte en perdant de l’altitude. Par les hublots, Blade vit les montagnes s’étendant au sud du lac se dresser à l’horizon et plonger dans la mer. Le blanc des brisants écumant à leur pied, et celui de la neige couronnant leurs crêtes rosissait au soleil levant.

   Les hydroplanes foncèrent au-dessus de la côte à moins de deux mille pieds et conservèrent cette altitude, en épousant les contours du terrain, jusqu’à ce que le lac s’étende, bleu et scintillant devant eux. Près de son extrémité nord, Tengran se dressait sur son île, apparemment inchangée depuis que Blade l’avait vue deux mois bien remplis plus tôt.

   Sur le conseil de Blade, Pnarr conduisit la formation bien à l’écart de la ville pour l’approche finale, afin de ne pas alarmer inutilement la population et d’éviter d’essuyer le feu des défenseurs. Blade n’espérait guère recevoir un accueil amical dans cette ville, du moins pas sans beaucoup de persuasion préalable. Nilando et lui s’étaient portés volontaires pour descendre et parlementer aevc quiconque sortirait de Tengran. Comme Nilando était un Tredukien et que lui-même n’était pas gradukien, on pouvait espérer que les gens de la ville ne tireraient pas d’abord pour poser des questions ensuite.

   Pnarr posa l’hydroplane de manière qu’il glisse à la surface et s’arrête à quelques centaines de mètres à peine des moles de Tengran. Blade voyait déjà des bateaux appareiller et des hommes entourer les canons des fortins. Il n’était pas tellement enchanté d’être aussi près, à la portée des canons qui risquaient d’endommager l’hydroplane. Mais en se mettant ainsi à la merci de la défense de Tengran, ils faisaient preuve de bonne foi.

 

 

Descriptif

Editions Plon Gérard de Villiers présente collection Blade année 1978 ISBN 2259003389, bon état général, couverture souple, tranche et dos légèrement passés et marqués, pages moyennement jaunies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 222 pages.

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