MARTIN Paul – Appels inconnus

Réf: esp-lcc16
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Description

Extrait

   Il y avait environ un quart d’heure qu’il marchait sans trop se presser afin de ne pas attirer l’attention inutilement, lorsqu’il eut le pressentiment que quelqu’un le suivait. Il fit mine de s’abriter du vent pour allumer une cigarette et se retourna légèrement.

   Effectivement, il était filé. Celui qui affectait à son tour, d’allumer avec difficulté sa cigarette, à environ vingt ou trente mètre derrière lui, devait être sûrement le limier en question.

   Guy continua son chemin du même pas indifférent. Sa montre accusait 9h30.

   Il parvint bientôt en vue du chantier. C’était un mouvement incessant et un va-et-vient continuel.

   Le bruit des machines, bétonneuses, perforeuses, était infernal.

   Guy tourna soudain à gauche et s’abrita derrière une excavatrice, laissant le temps à son suiveur de se porter à sa hauteur. Ce qui ne manqua pas de se produire après une quinzaine de secondes, tout au plus.

   L’homme ne put dissimuler sa surprise, car, dans sa précipitation, il vint se trouver tout à coup nez à nez avec Guy qui le regardait avec un sourire en coin.

   Il parut un instant décontenancé, mais comme Guy ne paraissait pas disposé à reprendre sa marche, force lui fut de poursuivre la sienne, et, dès qu’il eut franchi une vingtaine de pas, essayant malgré tout, en se retournant maladroitement, de ne pas perdre Guy de vue, celui-ci s’éloigna de son pas nonchalant dans la direction opposée, décidé à attirer l’autre, au-delà de la ruche bourdonnante que représentait le chantier.

   Guy connaissait un peu le chemin qu’il avait parcouru la nuit précédente, et il savait qu’à une certaine distance, il trouverait une zone assez déserte où d’anciennes tranchées d’abris lui permettraient de se poster pour cravater son bonhomme.

   En effet, au bout de trois cents mètres de marche environ, il trouva ce qu’il cherchait.

   Assez loin derrière, à cause du terrain découvert, il voyait dans le verre de son large chrono le gars qui s’efforçait de ne pas perdre sa trace, tout en affectant un air parfaitement anodin.

 

Descriptif

Editions Librairie de la Cité de 1959 collection Le Caribou espionnage, état général moyen, couverture souple, tranche et dos passés et marqués, pages jaunies, livre d’occasion broché format poche de 11x18 cm, 192 pages

 

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