Fleuve Noir

RANDA Philippe – Aléas à travers le temps

Réf: sf-fna1232
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Description

Extraits

1/   La forêt reste dense jusqu’au moment où nous découvrons les douze maisons du village… Douze maisons disposées en cercle autour d’une construction plus importante. Sans doute la demeure du chef ; cette maison-là possède une longue antenne : celle de son communicateur.

   Je demande à Véril :

   - D’ici, sommes-nous visibles depuis la maison du chef ?

   - Nous sommes en face des communs.

   - Bon, prends de l’avance… J’attendrais ton entrée dans la neige. Il vous permettra d’approcher du village sans être vu.

   - Merci.

   Amusant, elle me tutoyait, puis subitement reprend le vous. Peut-être parce que je vais passer à l’action ; elle est terriblement impressionnée par mon uniforme et tout ce que je représente.

   Je quitte le sentier pour appuyer sur la droite ; je flotte à quelques centimètres au-dessus de la neige grâce à mon héliport et remet mon casque.

   Voilà le chemin creux. Les parois de neige gelée ont plus de deux mètres de haut et Véril a dit la vérité. Je suis absolument invisible de la maison du chef pendant à peu près cinq cents mètres… Après le chemin, je débouche derrière une maison de bois.

   Cette fois, je suis tout près du but… Je m’enlève à hauteur du toit de la demeure centrale et brise l’antenne à coups d’éclatant, puis je plonge pour contourner la maison en changeant mon éclatant par mon paralyseur. Je le règle d’un coup de pouce sur son intensité la plus faible. Il ne paralysera pas, mais enverra des décharges extrêmement douloureuses ; ce devrait être suffisant, car je ne tiens pas à me livrer à une hécatombe.

   Un escalier ! Je m’élance dans les six marches, les franchis d’un élan grâce à mon héliport et pénètre dans la demeure. Un homme grand, au visage énergique, sort d’une pièce sur ma droite où j’aperçois le clavier de son communicateur géant. Il tient un communicateur plus petit et individuel à la main. Il est sur le point de le brancher ; le grand ne fonctionne plus, il a eu le temps de s’en apercevoir.

   - Ne bouge pas !

 

2/   Le dépôt d’armes ne comporte pas de corps de garde sur l’avenue. Il est situé au milieu d’un vaste fer à cheval de baraquements. Le tout protégé par de hautes palissades couronnées de fil de fer électrifié. Nous repérons la porte à doubles battants électrifiés. Elle aussi, placée dans l’axe des bâtiments.

   Je laisse Holgon et ses hommes, juste en face d’elle, simplement dissimulés dans l’ombre opaque d’une haie. Je m’élance à l’aide de mon héliport, passe par-dessus les palissades, au moment où des hommes sortent d’un baraquement.

   Trois soldats Khélériens. Ils ne se doutent de rien et devisent tout en s’approchant d’une petite guérite où se tient un quatrième soldat. De là, on doit pouvoir commander l’ouverture du dépôt d’armes ou, à défaut, pouvoir couper le courant.

   Soudain, un des soldats se retourne dans ma direction et pousse une exclamation de surprise. Ses compagnons pivotent aussitôt en dégainant leurs éclatants. J’étais trop confiant, mais réagis avec promptitude en plongeant vers le sol et en faisant feu avec mon paralyseur.

   Deux Khélériens se figent, pendant qu’un rayon éclatant me rate de peu. Une fois au sol, je roule sur moi-même avant de tirer une nouvelle fois. Je touche le soldat et il ne reste plus que celui de la guérite. Lui ne m’a pas vu, mais vient d’assister à ce qui est arrivé à ses camarades.

   Il jaillit de la petite construction, l’arme à la main. Je le fige à son tour et me précipite pour ouvrir les lourds battants de fer à Holgon. La guérite comporte bien un tableau avec différentes manettes pour l’ouverture des portes.

   Des soldats sont sortis à nouveau du baraquement… Ils ne sont que deux et refluent très vite… Pas assez pour Holgon qui les paralyse l’un après l’autre. Il a tiré un genou à terre comme à l’exercice.

   Je lui crie :

   - L’alerte a sûrement été donnée aux troupes stationnées à Tabla… Nous allons avoir les soldats sur le dos d’une minute à l’autre. Je fais évacuer le camp et ramener tout le monde ici.

   Auparavant, j’avance jusqu’au baraquement. Une première pièce de salle de garde et, ensuite, les magasins d’armes. Le visage d’Holgon s’épanouit tout de suite.

   Nous ne manquerons de rien… Il y a de tout ici : des fusils, des éclatants, des munitions… Des torpilles, des chars de combat, des voitures blindées et des camions.

 

Descriptif

Editions Fleuve Noir Anticipation 1232 année 1983 ISBN 2265023051, état général moyen, couverture souple, tranche et dos moyennement marqués et passés, intérieur passé, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 192 pages

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