SAÏG Mike – Sexe princess

Réf: esp-bcn13
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Description

Extrait 1

   Angie s’étira lascivement dans sa gigantesque baignoire de porphyre, importée à grand prix d’un croulant palais vénitien.

   Elle sourit en se disant que, dans cette vasque, les plus grands noms de la cité des Doges s’étaient, eux aussi, prélassés, et sans doute aussi un nombre incalculable de courtisanes, peut-être pas toujours aussi somptueusement belles qu’elle.

   C’était toujours avec un orgueil assez conscient qu’elle mesurait le chemin parcouru…

   Elle, la petite métisse maigrichonne de Kowloon, la gamine sous-alimentée et méprisée des bas-fonds, elle était devenue en quelques années à peine, une des reines occultes de Hong Kong.

   Pas seulement la richissime petite île, mais toute la péninsule connaissait maintenant Angie, et lorsqu’on l’appelait la Princesse, c’était parce qu’elle avait gravi elle-même tous les degrés pour devenir la plus grande, la plus implacable.

   Aussi absolue dans ses amours que dans ses haines…

   Du bout de son gros orteil, elle appuya sur un bouton soigneusement isolé, et sans qu’on puisse entendre la moindre sonnerie, tout un panneau de la vaste salle d’eau glissa sur lui-même, dévoilant une seconde pièce plus luxueuse encore.

   La chambre personnelle de la Princesse, meublée de très rares meubles de la Chine ancienne, avec tous les bibelots assortis, représentait toute une tranche d’Histoire ancienne.

   Angie avait su s’y prendre, quand les plus grosses fortunes du continent avaient pressenti la lèpre rouge de Mao, ce qu’elle n’avait pas acheté au plus bas prix possible, elle avait su le récupérer jusque quand et où il fallait.

   Et dans les deux cas, elle avait assemblé une fortune colossale en bijoux… en prime en quelque sorte !

   Sur le seuil se tenait une ravissante petite Asiatique, de type japonais indéniable, toute souriante, la presqu’enfant tenait grand ouvert dans ses bras un somptueux peignoir où on aurait pu enrouler deux « Princesse ».

   Angie sourit avec indulgence et se dressa tout à fait.

   - Avance, Taniko… Je suis prête.

   Enveloppée, bichonnée, elle se dirigea vers une longue table molletonnée et s’y étendit, nue comme au jour de sa naissance et elle ronronna de plaisir.

 

Extrait 2

   S’il y avait une chose que Mike O’Reilly détestait particulièrement, c’était l’obéissance aveugle.

   C’était d’ailleurs en grande partie pour ça qu’il avait quitté le noble corps des Marines où il était pourtant considéré comme un élément d’élite.

   Ce type derrière lui commençait à l’agacer à lui emboîter ainsi le pas ; en outre, O’Reilly était très chatouilleux, et le contact du canon le long de sa colonne vertébrale lui donnait d’étranges asticotements.

   Ils n’étaient guère loin de la clinique, et paraissaient se diriger vers une petite grille voisine. Mickey décida qu’il y en avait marre.

   Il réfléchit que, dans son cas actuel, c’était encore le 11° sutémi qui serait le moins risqué…

   Il se plaça donc en Tsukuri, dès que l’inconnu avança son pied gauche, et sembla vouloir faire Hane Goshi (jamais Mickey ne sous-estimait un adversaire !).

   Alors seulement il opéra en Kake, l’accompagna au sol, et termina sa prise.

   Complètement abasourdi, l’autre se laissa assommer sans avoir le temps de protester, et quand Mickey se releva, il savait que son adversaire avait de longues minutes à dormir.

   Il le tira dans un coin d’ombre et s’apprêtait à lui faire les poches quand un bruit grinçant attira son attention.

   D’un bond il se releva, se plaqua au mur granuleux et reconnut le mystérieux Fu qui sortait de l’auvent de la clinique, en compagnie d’un inconnu dont il ne vit que la silhouette, et de dos.

   Ce dont il était sûr, c’est qu’il ne s’agissait pas de l’un des deux gorilles mandchous de tout à l’heure…

   Frémissant d’une rage contenue, il les vit monter tranquillement dans la Cadillac sombre, s’installer confortablement, et démarrer avec non moins de solennité.

   A peine avaient-ils tourné le coin de la rue que Mike piqua un sprint, coudes au corps, comme s’il voulait battre un quelconque record.

   Ouf ! Sa mini-moto était toujours là où il l’avait laissée, et il l’enfourcha à la cowboy, d’une seule détente, avant de mettre les gaz d’un solide tour de poignet.

   L’engin répondit à sa sollicitation et il ne lui fallut que quelques minutes dans le dédale des rues pour découvrir la Cadillac devant lui.

 

Descriptif

Editions Beaulieu Cercle noir 13 année 1976, état général assez bon, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, pages un peu jaunies, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion broché format poche de 11,8x17,8 cm, 192 pages

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