WAYLE Kris – Psychotrope Adjugé, vendu !

Réf: fh-sedkwpav
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Description

Extrait 1

   - Je suis Monsieur Pratcor, le producteur de Psychotrope adjugé, vendu ! Sachez que vous n’êtes pas ici en vacances, mais que vous collaborez à l’inauguration d’une médecine de réparation des désordres internes. Dorénavant, tous les édifices de la Minipole vous seront accessibles, à l’exception du siège, qui est destiné à notre équipe. Je vous recommande expressément de ne pas vous aventurer dans le Dédale au risque de vous égarer dans ses broussailles. Vous n’êtes pas logés et nourris aux frais de la chaîne. Tout est payant au sein de cette cité : les chambres, les repas et même les distractions du Club. Il vous faudra donc étudier à l’Institut et travailler à la Fabrique dans le but de pourvoir à vos besoins. Des tickets à valeur unique font office de monnaie. Vous trouverez dans les casiers de la Fabrique des cagnottes de départ contenant 30 tickets. Faites-en bon usage et utilisez-les avec parcimonie ! Vous serez régulièrement conviés dans l’Exutoire et pourrez vous confier à nous sans tabou. Avant de tester le premier psychotrope du laboratoire Skorol, vous devrez pendant sept jours vous accommoder de votre mieux à une organisation communautaire imposée. En aucune façon nous n’interviendrons. A partir de cet instant, et ce pour une durée de deux semaines, vous entrez dans… une anarchie. Ceci n’est pas un jeu : à vous de vous adapter !

   - Pas de jeu, pas de règles ! s’esclaffe Vince.

   Le gang exulte : cela ne présage rien de bon. L’enregistrement est à peine achevé que tous les candidats s’envolent vers la Fabrique.

 

Extrait 2

   Je suis sur les rotules d’avoir veillé pour prévenir une incursion du gang dans notre réduit. Je me suis adossé contre notre porte et n’ai pas quitté mon poste de garde de toute la nuit. Je me demandais quel méfait ces brigands allaient bien pouvoir commettre cette fois-ci. Je n’en ai pas la réponse à l’heure qu’il est. Je prévois donc de bricoler un dispositif de fermeture dans l’après-midi lorsque la Résidence se sera un peu vidée.

   Notre linge sale s’amoncelant considérablement, je prends les choses en main. Je le ramasse et le porte à la buanderie. Je lance une machine à laver, mais laisse à mon frère et ma sœur le soin de sécher et repasser nos fringues. N’ayant pas de sous, je ne peux pas me requinquer avec une tasse de café noir. Je vais bosser en traînant les pieds.

   Tandis que je façonne des sucettes à l’abricot en forme de fusée, Eliane s’introduit dans la Fabrique. Je suis agréablement surpris de la voir opter pour une activité plus raisonnable. Hormis que, en parfaite dictatrice, Marie-Marlène s’abat sur elle en gesticulant dans tous les sens :

   - Ho ! Marche arrière ! Pas d’animaux par mesure d’hygiène. Alors le furet, dehors !

   Eliane ne s’éloigne plus de Froufrou depuis sa mésaventure. La prudence est plus que jamais de mise. Pourtant, notre contremaîtresse demeure intraitable : la propreté avant tout. Eliane n’a pas le courage de lui tenir tête. Elle s’en va. Toujours à l’affût d’un moyen de me faire pardonner, je la rattrape :

   - Ne pars pas ! J’ai une solution…

   - Moi aussi, m’interrompt-elle avec un mépris ostensible.

   - Puis-je savoir laquelle ?

   - Non.

   Regagner sa confiance ne sera pas une mince affaire. Devinant qu’elle va se rabattre sur l’étude à l’Institut, je fais valoir la qualité de mon idée.

   - Tu te feras plus d’argent à la confiserie qu’en salle de cours. Tu devrais confier ton furet à ma sœur. Elle sera ravie de s’en occuper. Elle pourra l’emmener dans son puits de savoir et garder ainsi un œil sur lui en toutes circonstances.

 

Descriptif

Editions Sillage d’encre Dystopie année 2015 ISBN 9791094054000, Bon état général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, intérieur assez frais, livre d’occasion broché grand format de 13,7x21,2 cm, 368 pages   

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