Titre original « Robots and empire » Isaac Asimov 1985
Traduit de l’américain par Jean-Paul Martin
Extrait
1/ Gladia arriva dans son salon à 8h15 ayant délibérément – et avec une certaine malveillance – décidé de laisser Mandamus (malgré elle, elle se souvenait désormais de son nom) poireauter un peu. De même avait-elle pris un soin tout particulier de sa personne et (pour la première fois depuis des années) avait-elle souffert face aux mèches grises de ses cheveux, souhaitant fugitivement avoir adopté l’habitude quasi générale des Auroriens de se teindre. Après tout, si elle pouvait paraître aussi jeune et séduisante que possible, cela mettrait davantage encore en position d’infériorité ce larbin d’Amadiro.
Totalement prête à le détester dès le premier regard, elle prit conscience avec un certain découragement qu’il pourrait lui, se révéler jeune et séduisant, que lorsqu’elle paraîtrait, un éclatant sourire pourrait illuminer un visage épanoui, qu’elle pourrait, malgré elle, le trouver attirant.
Elle fut donc soulagée en le découvrant. Il était jeune, certes, et probablement même n’avait-il pas atteint le demi-siècle, mais il n’en avait pas meilleur profit. Il était grand, songea-t-elle – 1,85 mètres peut-être -, ce qui le faisait paraître grêle. Il avait les cheveux bien trop foncés pour un Aurorien, des yeux ternes couleur noisette, un visage trop long, des lèvres trop minces, une bouche trop grande, un teint qui manquait d’éclat. Mais ce qui le privait de la véritable apparence de la jeunesse c’était cette expression trop guindée, trop dépourvue d’humour.
2/ Plus longtemps elle restait absente d’Aurora, plus longtemps le vaisseau de Baley demeurait en orbite et plus existaient de risques que quelqu’un s’en rende compte – ou si l’on s’en était déjà rendu compte, comme cela paraissait probable, plus on pouvait craindre que la curiosité pique quelqu’un et que ce quelqu’un fasse des recherches. Et dans ce cas Fastolfe allait se trouver bien ennuyé.
Baley émergea de la cabine de pilotage et jeta à Gladia un regard triste.
- Il me faut partir maintenant, Gladia, dit-il.
- Je le sais très bien.
- Daneel prendra soin de vous. Il sera votre ami et votre protecteur. Mais c’est Giskard que je veux que vous écoutiez. C’est lui qui doit être votre conseiller.
3/ Résumé
Des décennies ont passé depuis Les robots de l’aube, mais, sur Aurora, Gladia est demeurée belle et puissante, assistée de ses robots fidèles : le subtil Daneel et Giskard, doté d’étranges dons télépathique. Sur Aurora encore, le Dr Amadiro qui aspire à dominer la Galaxie et à détruire la Terre, planète rebelle.
Arrive alors, d’un monde lointain, un aventurier et Gladia conquise, accepte le voyage intergalactique qu’il lui propose. Ses deux robots l’accompagneront.
Les voici enfin sur la Terre où, hélas, Amadiro les a devancés et prépare son œuvre diabolique. Giskard, transgressant ses droits de robot, tente de lui faire échec, au prix de sa propre vie. Mourant, il transmettra ses pouvoirs à son ami. Mais que peut encore Daneel pour sauver notre planète ?
Descriptif
Editions J’ai lu Science-fiction 1996 année 1986 ISBN 2277219967, état général Moyen, couverture souple, tranche et dos moyennement marqués et passés avec une cassure sur la tranche, pages moyennement jaunies, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x16,8 cm, 288 pages