Extrait

   L’épuisement idéologique guette aujourd’hui la pensée néolibérale. Les masques des mots tombent. Les mythes se dégonflent. Le temps de la contre-offensive globale commence, sur le terrain, trop longtemps occupé par les seuls penseurs du marché, tenants d’un monde résumé à ses échanges commerciaux et à ses consommations transnationales.

   Globalisation technologiquement inéluctable, village planétaire organisé par le capitalisme informationnel, espaces stato-nationaux libérés par les « grands marchés » : après avoir subi un discours soigneusement fourbi par les prospectivistes nord-américains de la fin des années 60, puis relayé (et débarrassé de la part d’humanisme qu’il pouvait comporter au départ) par les consultants des firmes multinationales (FMN) en mal de nouvelles marges de profit, les opinions publiques commencent à se défaire du fanatisme qui a fait des années 80, pour l’Amérique du Nord, et 90, pour l’Europe, des années de plomb de la pensée globale, si justement dite « unique ». Il devient possible de lui opposer une hostilité de fond car, décidément non, la globalisation néolibérale n’est pas la mondialisation que peuvent espérer les sociétés en réseau.

Descriptif de l’ouvrage

Editions Mille et une nuit 32 année 2001 ISBN 2842055225, bon état général, couverture souple, tranche et dos légèrement passés et marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 10,6x15,2 cm, 112 pages