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AUSTEN Jane – Raison et sentiments

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Description

Titre original « Sense and sensibility »

Traduit de l’anglais par Isabelle de MONTOLIEU et revu par Hélène SEYRES

Avant-propos de Hélène SEYRES

Extraits

1/  Avant-propos de Hélène Seyrès

   Raison et sentiments reflète l’état de la société anglaise à l’époque de notre Directoire – une période de transition entre le XVIIIe siècle et la redécouverte de l’Antiquité d’une part, et le XIXe siècle exaltant la sensibilité, d’autre part.

   D’Elinor et Marianne, il semble subsister quelques passages, dont une tirade enflammée de Marianne sur le point de quitter son « cher, cher Norland », le village de son enfance, sa maison et les arbres voisins (chapitre 5). Il est probable que l’échange de lettres s’effectuait entre les deux sœurs un moment séparées, et entre Elinor et une confidente demeurée à Norland (chapitre 11), un personnage supprimé dans la version finale.

   La mode du roman épistolaire avait débuté au milieu du XVIIIe siècle avec le développement de la poste et de l’éducation, les lecteurs ne constituant alors que cinq à six pour cent de la population. Samuel Richardson, l’auteur favori de Jane Austen, avait remporté un franc succès avec Pamela (1740), une suite romancée de modèles de lettres. Certaines pages donnent à penser que Jane Austen connaissait également La Nouvelle-Héloïse de Jean-Jacques Rousseau – un autre admirateur de Richardson -, peut-être grâce à Eliza de Feuillide, venue de France à Stevenson « avec de nombreux livres ». La reprise sous une forme indirecte de Raison et Sentiments, présentée par une narratrice anonyme qui se place du point de vue d’Elinor, a été adoptée sans doute pour mieux équilibrer le déroulement du récit entre les deux sœurs, et rendre moins invraisemblable l’évocation par le colonel des malheurs des deux Eliza, mère et fille, et celle des fiançailles secrètes d’Edward par Elinor.

 

2/   Dans la matinée du troisième jour, le temps était encore douteux, mais Marianne, ennuyée de la retraite, voulut faire une promenade : on apercevait quelques rayons de soleil à travers des nuages pluvieux. Mme Dashwood et Elinor refusèrent de l’accompagner ; l’une préféra ses livres et l’autre ses pinceaux, au danger d’être mouillées. Marianne persista, assura que le temps serait parfait en haut de la colline et prenant sous le bras sa petite sœur Margaret, toujours prête à courir, elles suivirent le chemin de la colline la plus rapprochée, la montèrent avec gaieté, riant de la peur de leur maman, admirant comme le ciel devenait bleu, comme l’herbe et le feuillage étaient verts et rafraichis, comme un air agréable soufflait autour d’elles.

   - Non, disait Marianne, il n’y a point au monde de félicité supérieure ! Margaret, si tu veux, nous nous promènerons au moins pendant deux heures.

   - De tout mon cœur, dit la petite, je plains bien Elinor et maman de n’être pas avec nous.

   Ainsi s’encourageant l’une l’autre, elles poursuivirent leur route, quoique le ciel commençât de s’obscurcir et le vent d’être plus fort, quand soudain, les nuages réunis au-dessus de leur tête fondirent en eau et une averse de grosse pluie tomba sur elles.

   Surprises et chagrines, elles s’arrêtèrent ; pas un arbre, pas un abri ! Elles étaient alors au-dessus de la colline, et la maison la plus rapprochée était leur chaumière.

 

3/   Résumé

   Injustement privées de leur héritage, Elinor et Marianne Dashwood sont contraintes de quitter le Sussex pour le Devonshire, où elles sont rapidement acceptées par la bourgeoisie locale étriquée et à l’hypocrisie feutrée.

   L’aînée, Elinor, a dû renoncer à un amour ui semblait partagé, tandis que Marianne s’éprend bien vite du séduisant Willoughby. Si Elinor, qui représente la raison, dissimule ses peines de cœur, sa cadette étale son bonheur au grand jour, incapable de masquer ses sentiments. Jusqu’au jour où Willoughby disparaît…

   Publié en 1811, Raison et sentiments est considéré comme le premier grand roman anglais du XIXe siècle. L’avant-propos d’Hélène Seyrès permet de replacer dans son contexte ce classique de la littérature, dont l’auteur a influencé nombre d’écrivains majeurs, tels Henry James, Virginia Woolf ou Katherine Mansfield.

 

Descriptif

Editions Archipoche 21 année 2006 ISBN 9782352870173, Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, intérieur frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,3x17,8 cm, 446 pages

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