France Loisirs

BORDONOVE Georges – Richelieu tel qu’en lui-même

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Description

Extrait

1/   On se demande par quelle aberration Richelieu put faire fond sur l’avenir de Concini ! Certes, le maréchal d’Ancre paraissait plus puissant que jamais, amis c’était un colosse aux pieds d’argile et l’on sentait bien qu’il ne pourrait durer. Le pouvoir exorbitant qu’il détenait, il ne le devait ni à ses mérites, ni à ses talents politiques, mais à la faiblesse d’une femme et à son obstination. Encore commençait-elle à se lasser de son manque de respect et de ses rodomontades. Il y aurait un roman à écrire sur ce personnage, un roman picaresque auquel ne manquerait aucun des ingrédients du genre. C’était un fils de famille déchu de son rang, perdu de dettes et crapuleux. Mais il se disait descendant des comtes de La Penna et la nature l’avait doté d’un physique avantageux. Il parvint, on ne sait comment, à se faire admettre, comme écuyer, dans la suite que Marie de Médicis amena en France lors de son mariage avec Henri IV. Les Médicis étaient moins grands seigneurs que banquiers, habitués à une clientèle disparate. Marie de Médicis n’avait pu se séparer de sa sœur Galigaï. Concino  Concini avait le don et le goût de l’intrigue, à défaut d’autre chose. L’idée lui vint d’épouser Léonora pour se faire bien voir de la reine et profiter de sa générosité. Il n’eut pas grand-peine à séduire Léonora qui était laide et maladive, mais dont l’intelligence le déconcerta. Henri IV se méfiait de ce couple d’intrigants et faillit les renvoyer en Italie. Mais il avait trop à se faire pardonner et céda aux larmes de son épouse. Il eut tort, car déjà la Galigaï dominait l’esprit de la reine. Lorsque celle-ci devint régente, la faveur des Concini se fit jour et prit rapidement des proportions extravagantes.

 

2/   Résumé

   Une longue marche vers le pouvoir et dix-huit ans d’un règne partagé avec Louis XIII, l’histoire de Richelieu serait celle d’un ambitieux comblé, s’il n’y joignait les qualités exceptionnelles et l’abnégation d’un grand homme d’Etat. Inlassablement, malgré les déficiences physiques, les obstacles, les conspirations, les tentatives d’assassinat, les attaques incessantes de l’opposition, il transforma une France archaïque en Etat moderne, restaura la puissance publique et porta un coup fatal à l’hégémonie des Habsbourg. Rénovateur de la marine, protecteur de la Sorbonne, créateur de l’Académie française, bâtisseur, amateur d’art, il laissa une œuvre magistrale dont Mazarin et Louis XIV récolteront les fruits. Cardinal, mais politicien, diplomate et volontiers soldat, idéaliste mais pragmatique, animé par une volonté quasi surhumaine, il offre tous les contrastes du prestigieux XVIIe siècle.

 

Descriptif

Editions France Loisirs année 1998 ISBN 2744120154, Bon Etat général, jaquette, couverture rigide, tranche et dos légèrement passés et marqués, intérieur frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion relié grand format de 16,3x24,7 cm, 466 pages

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