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BOUVARD Philippe – Contribuables mes frères

Réf: ess-pp3694
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Description

Extrait

1/   Si je ne plaçais pas ma fierté ailleurs, je me rengorgeais en pensant qu’entre 1974 et 1985, j’ai été contrôlé deux fois plus que Saint-Gobain. D’un côté, l’artisan en chambre, seul avec son vieux chien, et, de l’autre, le puissant groupe aux quarante sociétés avec ses soixante-trois mille salariés. Autant dire qu’en ce qui me concerne le cinéma fiscal a été permanent. L’ennui, c’est qu’on ne change jamais le programme et que le prix du ticket ne cesse de monter.

   Les problèmes fiscaux sont comme certaines maladies. Oublié dans un cas, épargné dans l’autre, on finit par croire qu’on passera entre les gouttes. Pour la maladie, cela arrive. Pour le fisc, il est à peu près sans exemple d’avoir son nom régulièrement cité dans les journaux ou le bout de son nez montré sur les petits écrans sans qu’un obscur rond-de-cuir s’offusque d’une lumière qui, doit-il penser, augmente son ombre et sans qu’une administration tatillonne, davantage portée sur la brimade que sur le respect des textes, ne voie là une excellente occasion de réduire – théoriquement – les inégalités sociales. Sans songer une minute ou sans vouloir s’arrêter à la pensée qu’on va appliquer à un multi salarié des procédures mises au point  pour des non-salariés.

 

2/   Il est souvent permis de se demander si le fisc en dehors d’assurer la participation des citoyens aux dépenses collectives, n’est pas chargé aussi de faire payer les faveurs du destin aux nantis et aux gens qui ont connu une certaine réussite. Ainsi s’explique – et c’est logique – que le gros gibier soit plus tiré que le petit et que, dans la première catégorie, on trouve de nombreuses stars qui se seraient bien passées d’apparaître dans d’autres colonnes que celles des rubriques artistiques. Parmi les chanteurs en particulier.

   Plusieurs caractéristiques expliquent que les têtes d’affiche du show-biz figurent parmi les plus redressées. D’abord, elles gagnent beaucoup d’argent et – j’use à dessein d’un euphémisme – tous les règlements dont elles bénéficient ne s’opèrent pas par chèque. Ensuite parce que, dans la camarilla des parasites qui gravitent autour d’elles, se trouve généralement un fiscaliste plus ou moins adroit. C’est paradoxalement lorsqu’il est trop adroit que les ennuis commencent, tant il est décommandé de déclarer un revenu risquant d’apparaître comme fonction inverse du train de vie. Enfin, il n’est pas rare qu’une vedette oublie purement et simplement de se manifester auprès de l’administration (cela a été le cas de Jean-Michel Jarre), ou que la personne à laquelle il a donné mandat de se mettre en règle et d’acquitter l’impôt en son nom trouve plus profitable d’entreposer dans sa poche personnelle les sommes qui auraient pu s’égarer dans le tronc commun des finances. 

 

3/   Résumé

   Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le fisc sans jamais oser le demander…

   Est-il possible de supprimer l’impôt sur le revenu ? A quand une assistance fiscale ? Comment les agents du fisc obtiennent-ils de l’avancement ? Suivez le guide ! Un contribuable pas tout à fait comme les autres sillonne avec humour le système fiscal français.

   Si Philippe Bouvard dénonce les persécutions fiscales, l’exode des talents (Aznavour, Polnareff), la fuite des capitaux et les aberrations du système, son livre n’est pas un simple règlement de comptes. C’est aussi une analyse pertinente, un guide qui aidera tous les contribuables et réussira peut-être à rendre l’administration plus humaine…    

 

Descriptif

Editions Presses Pocket 3694 année 1990 ISBN 226604169X, Bon Etat général, une trace de pliure sur le dos, couverture souple, tranche et dos un peu passés et marqués, pages moyennement jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 10,8x17,8 cm, 228 pages

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