Fleuve Noir

BRUCE Jean – A tuer

Réf: esp-fnoss11714
1,50 € TTC
 En stock
Ajouter au panier
Description

Extrait

1/   Un orage avait éclaté dans la soirée et une trombe d’eau s’était abattue sur Téhéran. Les canaux étroits qui assurent le transport de l’eau dans la ville avaient brusquement débordé et une boue grasse et glissante couvrait maintenant le macadam des rues.

   Aldo Serini conduisait lentement. Les pneus usés de sa vieille 203 Peugeot dérapaient avec une grande facilité et il n’avait aucune envie de la faire entrer dans le décor. Au bout de l’avenue Chah Reza, il contourna le terre-plein de la place Shahnaz et prit la route de Mazgadaran. Un rat énorme traversa brusquement dans la lueur des phares. Serini n’y prêta aucune attention. Serini, nullement déprimé par le mauvais temps formait des rêves dorés. L’ambiance politique de l’Iran tournait à l’aigre. A l’approche des élections, les différentes oppositions s’excitaient et le feu qui couvait, risquait de se transformer en incendie, les agents de l’Est et de l’Ouest soufflant dessus à qui mieux mieux, chacun de leur côté. Bref, une ambiance excellente pour les affaires de Serini qui voyait grossir le compte en banque qu’il possédait dans une banque suisse et approcher ‘heure d’une retraite confortable…

   Il avait parcouru une dizaine de kilomètres sur la route déserte lorsqu’un halo lumineux apparut dans le rétroviseur. Il leva légèrement le pied et la vitesse de la Peugeot tomba en dessous de trente kilomètre-heure. Quelques minutes plus tard, une Land Rover le dépassa, dans un éclaboussement de boue qui rendit son pare-brise presque complétement opaque.

   - Le salaud ! grogna Serini en faisant fonctionner l’essuie-glace.

   Un kilomètre plus loin, il vit le feu rouge de la Land Rover immobile et s’arrêta derrière. Ils étaient en rase campagne. Les étoiles brillaient dans le ciel lavé et les hautes cimes neigeuses du Demavend scintillaient au nord. Serini prit le Beretta dans la boite à gants et descendit. L’autre arrivait à sa rencontre, probablement armé lui aussi. Ils se reconnurent en même temps.

 

2/   Dehors, dans la cour, les guerriers s’étaient mis à bourdonner en chœur les premières mesures d’un air martial qui appartenait au folklore Kurde. Zeenab tendit l’oreille pour les écouter. Elle aimait ces soirées dans ce vieux château délabré, avec l’éclairage désuet des chandelles, les feux de camp dans la cour et les hommes qui chantaient. Elle en tirait des émotions que n’avaient jamais pu lui procurer les soirées mondaines de Téhéran.

   Un valet entra pour desservir les restes du pilaw qu’ils avaient mangé, et apporter le fromage de lait d’ânesse et les fruits. Nadir remplit les verres avec du vin de Chiraz, épais et brun comme du Xérès. Dans la cour, les guerriers chantaient maintenant à pleine voix. Zeenab frissonna.

   - Alors ? questionna le Khan. Ces Américains viennent quand ?

 

3/   Résumé

   Hubert Bonisseur de la Bath avait de bonnes raisons de descendre au Plaza de Téhéran, la princesse Zeenab habitait là.

   Familièrement appelée Zizi dans les milieux d’ambassade, elle n’était pas assignée à résidence comme son mari.

   Ce mari qu’Hubert, accompagné d’Enrique Sagarra, devait absolument rencontrer et qui était au sens propre comme au sens figuré :

   A TUER…

 

Descriptif

Editions Fleuve Noir OSS 117 14 année 1979 ISBN 2265008885, Assez Bon état général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 222 pages

Produits pouvant vous intéresser