Le livre de poche

BUCK Pearl – L’ange combattant

Réf: re-ldp2349
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Description

Traduction de Jeanne FOURNIER-PARGOIRE

Extraits

1/   L’histoire devait commencer le jour où Andrew quitta le toit paternel à l’âge de vingt et un ans ; lui-même considérait que c’était là le vrai commencement de sa vie et ne comptait pas les années qu’avait remplies un travail manuel destiné à nourrir seulement des corps humains. Et personnes n’a gardé de souvenir de son enfance ou de son adolescence. Une vielle femme qui avait été quelque temps sa voisine m’a dit un jour :

   «  Cet enfant a toujours eu les mains d’un vieillard ; on dit qu’il est né avec des vieilles mains. »

   Et je n’ai qu’un seul détail précis à raconter sur son enfance, c’est tout ce que je sais réellement si ce n’est que j’ai entendu dire qu’il ne manquait pas d’espièglerie, mais la réprimait avec soin ; en effet, toute sa vie il eut un humour que je jugeais parfois mêlé de cruauté, mais je suis sûre que cette cruauté était inconsciente. J’ai rencontré un jour un vieillard qui le connaissait quand il était enfant et qui allait avec lui à l’école, l’hiver, quand il n’y avait pas de travail dans la grande ferme. Le vieillard cracha le jus de sa chique et me raconta en riant :

   «  Cet Andrew ! Quand il était gamin, il vous faisait de ces grimaces à faire mourir de jalousie un singe. Puis quand nous nous tordions de rire, le maître se retournait, furieux et lui était sérieux comme un pape. »

   Cet humour, quel qu’il fût, était presque toujours caché derrière un visage grave et il ne se manifestait que par des plaisanteries sarcastiques et des traits acérés. Jamais il ne se donnait libre cours ou n’éclatait bruyamment, et cet effort perpétuel pour se retenir faisait que ses plaisanteries étaient souvent amères et que son rire était silencieux ou se réduisait à un simple « heu ! heu ! heu !...  »

   Un jour je lui demandai : « Qu’avez-vous fait pendant toutes les années de votre jeunesse ? »

   Son visage s’assombrit : « J’ai travaillé pour mon père », répondit-il brièvement.

   Sa sœur m’expliqua plus tard : »Papa voulait garder Andrew parce qu’il était si consciencieux. C’était le seul des garçons dont la besogne fût faite à l’heure, et bien faite. Son devoir passait toujours avant tout.

 

2/   Résumé

   En dépit de sa timidité native, Andrew Stone est le digne héritier d’une race violente et obstinée pour qui Dieu, le Diable et la religion font partie intégrante de la vie. Chez les Stone, aussi, l’homme est seul maître et la femme ne compte pas. Si l’on ajoute à cela qu’Andrew aime l’étude et déteste les besognes manuelles, auxquelles il est astreint  dans la ferme paternelle, on comprend pourquoi il la quitte à sa majorité pour devenir missionnaire. Et on comprend de même pourquoi il parcourt la Chine d’est en ouest et du nord au sud afin d’accomplir son apostolat sans se soucier du confort de l’épouse et des enfants qu’il traîne après lui.

   Pasteur militant, ange combattant, Andrew Stone est-il un homme haïssable ou un saint ? Pearl le sait mieux que personne puisque cet Andrew est son père. Elle en retrace la carrière avec ce talent intuitif teinté d’humour et cette objectivité qui lui ont valu son renom comme peintre de la Chine et des êtres qui la peuplent.

   Ce portrait complète l’histoire des siens commencée dans L’Exilée, où Pearl Buck a raconté la vie de sa mère Carie.

 

Descriptif

Editions Le Livre de poche 2349 année 1976 ISBN 2253010340, Assez Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et moyennement passés, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x16,7 cm, 320 pages

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