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BUCK Pearl – La belle procession

Réf: re-jal999
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Description

Traduit de l’américain par Denise NIARD

Titre original  « Bright procession »

Extrait

1/   Il hésita un instant, puis se pencha et lui baisa le front dont il sentit la fraîcheur sous ses lèvres.

   Quand il partit, le presbytère, en cet après-midi de Noël, lui laissa une impression d’abandon. L’arbre était encore dressé dans le salon, dépouillé des présents, l’odeur des mets de Noël flottait dans l’air.

   Cette matinée de Noël, si calme, avait été comme imprégnée d’une étrange douceur. Au fond de lui-même, Stephen était conscient de la déception qu’il causait à ses parents, déception jamais exprimée et qu’ils s’efforçaient si bien de cacher qu’elle se voyait d’autant mieux. Mais le désir qu’il éprouvait d’être libre, libéré même de leur amour, l’empêcha de céder. A tout prix, il voulut se montrer plein d’entrain ; et un tel effort l’épuisa. Il garda néanmoins sa bonne humeur tout au long du déjeuner tardif et jusqu’à ce qu’on eût lavé la vaisselle. Alors il fit ses valises et déclara qu’il devait prendre le chemin du retour, s’il voulait être à l’heure à son bureau le lendemain, comme de coutume. Il n’arriverait chez lui que tard dans la soirée.

   Son père et sa mère n’avaient pas eu un mot de protestation. Ils ne protestaient pas davantage, maintenant qu’il leur faisait un signe d’adieu par la portière. Ils étaient là sur le seuil, la main dans la main ; ils le regardaient partir avec un sourire empreint de tristesse.

   Il savait qu’ils avaient l’impression de l’avoir perdu et c’était vrai qu’ils l’avaient perdu d’une certaine manière, comme tous les parents perdent leurs enfants.

   Un instant, il eut le désir éperdu de leur appartenir encore ou, du moins, de ne pas leur faire de peine. Pourtant, il savait qu’on ne peut revenir en arrière ; ni lui ni personne. Ils ne pouvaient plus lui être un réconfort ; leur foi ne pouvait désormais l’abriter ; leur espoir ne pouvait lui servir de guide. Il s’était engagé très loin sur sa propre voie avec sa génération ; et le monde l’entraînait de l’avant, vers un avenir que ses parents ne connaitraient pas. Il sentit son cœur se glacer. Sans relâche, il roula, l’esprit tendu, pendant des heures. Quand il atteignit cet océan de lumière qu’était New York, il se sentait fatigué. Et tout d’un coup, il eut soif d’animation, du bruit des voix ; il eut envie de retrouver quelque part une bande d’amis. L’arbre de Noël criard dans le hall de l’immeuble lui sembla quelque peu ridicule. Jimmy, le garçon d’ascenseur le salua en riant.

 

2/   Résumé

   A trente ans, il a réussi, Stephen Worth, fils d’un modeste pasteur. Etonnamment.

   Après une enfance provinciale, enveloppé d’une ferveur chrétienne dont New York l’a « libéré », il est devenu l’un des grands public relations de la cité. Et il vient d’épouser la belle Jane Haverhill. Jane, pessimiste et gaie… si dénuée de foi dans la vie qu’elle se suicide après avoir donné le jour à des jumeaux.

   Pour Stephen, c’est la découverte d’un sentiment inconnu : l’échec. D’autant plus déchirant qu’un de ses fils est né infirme… Il fera front : »Il s’en tirera tout seul ».

   Pourra-t-il se passer de Mary, sa fidèle amie d’enfance ? De cette « clef » de la vie que lui a donnée son père : la bonté ?  

 

Descriptif

Editions J’ai lu 999 année 1979 ISBN 2277119997, Assez Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et moyennement passés, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x16,7 cm, 288 pages

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