Le livre de poche

BUCK Pearl – Les trois filles de madame Liang

Réf: re-ldp4903
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Description

Titre original « The three daugters of Madame Liang » Pearl Buck, 1969.

Traduction de Lola TRANEC

Extraits

1/   Dans ses souvenirs, se glissait un autre Shanghai, écrasé sous les bombes japonaises, qui ne visaient que la ville chinoise. Les habitants s’en échappaient comme autant de rats, pour s’abriter dans les rues des concessions étrangères, sous des huttes en nattes ou en vieux cartons. Un jeune Chinois avait jeté une bombe dans une troupe de Japonais qui défilaient pour célébrer leur victoire, puis il s’était lancé dans le vide, du haut d’un grand immeuble. Mme Liang avait vu son corps désarticulé sur le trottoir. On voyait partout des cadavres de soldats nationalistes, abandonnés par leurs camarades, leur chef ayant fui. La ville avait fini par empester la charogne et les chiens sauvages s’en étaient donné à cœur joie.

   La ville avait souffert le martyre. Les jolies filles se vendaient dans la rue pour un ou deux dollars la nuit. Finalement, la monnaie avait totalement perdu sa valeur et les billets volaient partout comme de vieux chiffons de papier ; dans les ruisseaux des ruelles, les hommes, après s’être soulagés, s’essuyaient avec l’effigie de leur chef enfui. Les magasins regorgeaient de marchandises américaines, car les Américains étaient venus nombreux, mais il s’agissait de marchandises volées et revendues au marché noir. La ville entière se décomposait sous l’effet de la corruption et nul n’en était exempt. Mme Liang en était tellement écœurée qu’elle avait accueilli avec soulagement l’arrivée de « Ceux-là » qui mettaient le siège. Les familles riches avaient abandonné la ville en masse, pour se réfugier dans d’autres villes ou à l’étranger et tous les suspects étaient simplement égorgés en pleine rue. Finalement, à bout de résistance, la ville avait demandé grâce.

   Alors « Ceux-là » avaient fait leur entrée dans la ville et leurs pieds enveloppés de vieux chiffons ne faisaient aucun bruit sur le pavé. C’étaient tous des paysans et leur visage exprimait la colère. Ils ne pillaient ni ne violaient, mais leur marée grisâtre, implacable, submergea la ville. Ils prirent possession de tout, même des âmes humaines.

   « Ramène-moi à la maison, dit-elle au cocher. Ma promenade est finie. »

 

2/   Résumé

   Madame Liang se range parmi les plus beaux portraits de femmes de Pearl Buck. Madame Liang tient le restaurant le plus chic de Shanghai. En dépit des Gardes Rouges et de l’austérité du régime, elle continue à offrir les mets les plus délicats à une clientèle de riches marchands, d’officiers de l’armée et d’officiels qui sont aussi ses amis.

   Madame Liang a envoyé ses trois filles en Amérique pour qu’elles y terminent leurs études. Grâce, l’aînée, rentrera en Chine pour mettre sa science au service de son pays, s’y marier à un révolutionnaire et reprendre sa place. Mercy, la seconde aura un destin beaucoup plus tourmenté, et Joy, la troisième, restera en Amérique. A travers toutes les péripéties de ce grand roman et la haute personnalité de Madame Liang, c’est un portrait de la Chine éternelle – donc aussi celle de Mao Tse Toung – que nous donne Pearl Buck.

   Avec Madame Liang et ses trois filles, Pearl Buck revient donc au sujet qui lui tient le plus au cœur, qui lui a valu le prix Nobel, et tant de fidèles lecteurs dans le monde entier.

 

Descriptif

Editions Le Livre de poche 4903 année 1978 ISBN 2253015814, Assez Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et moyennement passés, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x16,7 cm, 320 pages

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