Le livre de poche

BUCK Pearl – Vent d’est vent d’ouest

Réf: re-ldp912
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Description

Traduction de Germaine DELAMAIN

Préface de Marc CHADOURNE

Extraits

1/   Ai-Ya, il est des heures où je m’enfuirais si j’en trouvais les moyens. Mais en de semblables circonstances, je n’ose me présenter devant ma mère et ne puis aller ailleurs. Les jours se traînent, l’n après l’autre ; de longs jours solitaires. Car il travaille comme s’il était un laboureur qui doit gagner le riz qu’il mange au lieu d’être ce qu’il est, le fils d’un riche fonctionnaire. De bonne heure le matin, avant que le soleil n’ait rassemblé la chaleur du plein jour, il part pour son travail et je reste seule jusqu’au soir dans cette maison. Il n’y a que les servantes inconnues au fond de la cuisine et j’ai honte d’écouter leur bavardage.

   Hélas ! Je songe parfois qu’il serait préférable de  servir sa mère et de vivre dans les cours avec mes belles-sœurs ! Du moins, j’entendrais le son des voix et des rires. Ici, tout le jour, le silence pèse sur la maison, comme un brouillard.

   Je ne peux que rester assise, à réfléchir et à rêver aux façons de prendre son cœur.

   Je me lève de très bonne heure pour me préparer à paraître devant lui, même si, trop agitée, je n’ai pas dormi. Je lave mon visage dans de l’eau bouillante, aromatisée, et je l’adoucis ensuite avec des huiles et des parfums, tant je désire au matin m’emparer de son cœur par surprise. Mais, j’ai beau me hâter, je le trouve toujours installé à sa table de travail.

 

2/   En regardant en arrière, je vois bien que c’est à partir de ce soir-là que mon mari commença à s’intéresser à moi.

   Jusqu’ici, nous semblions n’avoir rien à nous dire. Nos pensées ne se rencontraient jamais. Je me bornais à l’observer, m’étonnant sans comprendre. Lui ne me regardait pas du tout. Nous nous adressions la parole, comme deux étrangers courtois, moi timidement, lui avec une politesse choisie qui m’ignorait. Mais à présent que j’avais besoin de lui, il s’aperçut enfin de ma présence ; il me questionna et s’intéressa à mes réponses. Quant à moi, l’amour qui tremblait dans mon cœur s’affermit et devint de l’adoration. Je n’aurais jamais songé qu’un homme pût se pencher si tendrement sur une femme.

   Lorsque je lui demandai la manière de m’y prendre, pour débander mes pieds, je m’attendais simplement à quelques conseils, d’après ses connaissances médicales. Je fus stupéfaite, car il alla lui-même chercher une cuvette d’eau chaude et un rouleau de bande blanche. J’avais honte. Je ne pouvais supporter qu’il vit mes pieds. Depuis que j’ai l’âge de m’en occuper moi-même, je les ai toujours tenus cachés. Je me sentis devenir toute brûlante, quand il posa la cuvette à terre, et s’agenouilla.

 

3/   Résumé

   A la veille de la révolution communiste, une noble demeure chinoise, où l’attachement aux traditions, le culte des ancêtres, l’autorité du père et de la mère n’ont subi aucune atteinte…

   Mais le fils revient d’Amérique avec une épouse étrangère… La fille, mariée à un jeune médecin, essaie à grand-peine de s’émanciper de son milieu familial…

   C’est la violence des vent d’est et d’ouest, soufflant en cyclone sur la Chine, créant ces dramatiques conflits…

 

Descriptif

Editions Le Livre de poche 961 année 1975 ISBN 2253011047, Assez Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et moyennement passés, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x16,7 cm, 320 pages

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