BURROUGHS Edgar Rice – Le guerrier de Mars, John carter 3

Réf: sf-esjc3
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Description

Titre original « The warlord of Mars »

Traduit de l’américain par Anne VILLELAUR

Illustration de couverture de Philippe DRUILLET

Extraits

1/   Caché sous les sombres rochers, je m’aperçus bientôt qu’un fort courant semblait rejoindre le centre du fleuve, de telle sorte qu’il m’était difficile de maintenir mon embarcation dans sa position initiale. Je m’avançai plus avant dans l’obscurité dans l’espoir de trouver une prise. Je parcourus ainsi plusieurs mètres, sans rien rencontrer. Quand enfin, je trouvai l’endroit que je cherchais, ce fut pour me rendre compte que de ce point, je ne pouvais plus voir l’homme noir. Je fus donc obligé de revenir à l’endroit où je me trouvais, me maintenant tant bien que mal en pagayant avec vigueur contre un fort courant qui naissait de la masse rocheuse située derrière moi.

   Je ne pus comprendre ce qui produisait cet important courant latéral. Le bras principal du fleuve était parfaitement visible de l’endroit où je me tenais et je voyais distinctement les remous provoqués par la rencontre du fleuve et du courant mystérieux qui avait éveillé ma curiosité.

   Tandis que je réfléchissais à ce phénomène, mon attention fut brusquement attirée par Thurid qui venait de lever ses deux mains au-dessus de sa tête dans ce signe de salut qu’utilisent tous les Martiens. Un moment plus tard, affaibli mais distinct, me parvint son « Kaor ! » signe de reconnaissance barsoomien.

   Je tournai les yeux dans la direction que suivait son regard et, malgré mon angle de vision assez limité, je vis bientôt arriver un long bateau au bord duquel se trouvaient six hommes. Cinq maniaient les pagaies, tandis que le dernier était assis à la place d’honneur.

   Leur peau blanche, les longues perruques jaunes qui masquaient la calvitie de leur crâne et les splendides diamants, sertis dans des cercles d’or qui leur enserraient la tête, tout cela les désignait comme des Therns sacrés.

 

2/   Tenter de passer au milieu de cette horde féroce paraissait, même à moi, pure folie. Je proposai donc à Thuvan Dihn de s’en aller avec Woola vers le monde extérieur. Tous deux gagneraient des lieux civilisés et reviendraient en assez grand nombre pour venir à bout non seulement des apts, mais des obstacles qui pourraient encore se dresser sur notre route, s’interposant entre nous et le but que nous avions choisi.

   - Pendant e temps, poursuivis-je, je pourrais découvrir le moyen de poursuivre seul ma route jusqu’au pays des hommes jaunes. Si je n’y parviens pas, une seule vie aura été sacrifiée. Si nous y allions tous les trois, et si nous périssions, il ne resterait dès lors plus personne pour guider l’armée de secours qui viendra délivrer Dejah Thoris et ta fille.

   - Je ne m’en retournerai pas pour te laisser seul en ces lieux, John Carter, répliqua Thuvan Dihn. Que tu ailles à la victoire o à la mort, le Jeddak de Ptarth restera à tes côtés. J’ai dit.

   Au ton de sa voix, je compris qu’il était inutile de discuter. Il accepta cependant un compromis. Je renvoyai Woola, avec un message griffonné à la hâte, enfermé dans une petite boite de métal que je lui attachai autour du cou. Je donnai l’ordre au fidèle animal d’aller chercher Carthoris à Hélium et bien que la moitié de la planète et des dangers sans nombre l’en séparassent je savais que Woola, s’il le pouvait, ferait ce que je lui avais ordonné.

   Doté par la nature d’une rapidité et d’une endurance extraordinaire, possédant de plus une férocité qui lui donnait la possibilité de venir à bout de n’importe quel ennemi, son intelligence aigüe et son merveilleux instinct lui permettraient finalement d’accomplir la mission que je lui avais confiée.

   Ce fut, de toute évidence à contrecœur que la grosse bête fit demi-tour pour obéir à l’ordre que je venais de lui donner mais, au moment où Woola allait partir, je ne pus résister à l’impulsion de jeter mes bras autour de son énorme cou pour lui dire au revoir. Il frotta un instant sa joue contre la mienne dans une dernière caresse puis détala à travers les Grottes de la Charogne vers l’air libre.

 

Descriptif

Editions Edition Spéciale John Carter 3 année 1971, état général moyen, couverture souple tranche et dos marqués et passés, pages jaunies, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x18,2 cm, 256 pages.

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