CARTON Daniel – Le nègre du président

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Description

Extrait

1/   Un détail du calendrier qui a échappé à tout le monde. Je suis tombé dessus par hasard. Je devais noter sur l’éphéméride placée devant moi sur mon bureau un dîner avec un chieur qu’il aurait fallu annuler le matin. Je me souviens m’être fait cette réflexion : tiens on devrait en faire un jour chômé pour tous nos grands hommes et notre saint Patron. J’y voyais, comme disent nos politiques quand ils sont contents d’eux, une haute portée symbolique.

   J’allais le faire exploser ce jour-là. Ça ne pouvait être que son jour de fête ! Il me restait très exactement douze jours. N’y avait encore rien d’inscrit sur notre agenda de cabinet confidentiel. Ça signifiait déjà qu’aucun déplacement n’était prévu à l’étranger. Je n’allais quand même pas Le ridiculiser au-delà de nos frontières, n’avait pas besoin de moi. Conclusion : 218 allait encore nous emmerder à aller vouloir causer quelque part pour avoir ses deux minutes de télé obligatoires. Pas pour le citoyen de base qui, depuis longtemps a déserté le parterre. Pas pour les journalistes qui voudraient bien aussi que ce déluge s’arrête un jour. Obligatoirement pour lui.

 

2/   Marie-Blanche était une Martiniquaise accorte. Fille agréable, embauchée sous l’ère Chirac qui devait connaître la maman. Son accent était plaisant. Ses décolletés des quatre saisons une référence. Elle avait la réputation de rendre plus supportables les permanences du week-end sous les combles à partouze de l’aile gauche.

   - Surtout pas la Californie ! me suis-je empressé de lui indiquer.

   Je lui ai dit le pays qui me venait à l’esprit.

   - Très bien, m’a-t-elle glissé sous ses faux-cils, y a pas de vol direct de Paris, y seront rassurés là-haut.

   Je n’avais que trois jours pour me retourner et m’envoler. Je n’ai pas craché sur le pognon. Ce n’était pas le leur. Je n’allais pas me lancer dans le trafic de coke pour pouvoir survivre sous mes cocotiers. Je ne voulais pas leur faire le plaisir de passer pour encore plus con que je ne l’étais déjà à leurs yeux. Cracher sur le pognon, eux ça ne leur serait jamais venu à l’idée.

 

3/   Résumé

   Le « porte-plume » de Sarkozy, écœuré par les abus de pouvoir, les bassesses de couloir, les coups tordus et autres vilénies qui se passent à l’Elysée, décide d’une action suicidaire… Il est immédiatement remercié et son silence acheté. Mais sera-t-il vraiment muselé ?

   En épousant le rôle de porte-plume du Président, comme d’autres en sont les « porte-flingues », l’auteur nous révèle l’envers du décor. A la lumière de son personnage, éminence grise de la république ou nègre « défroqué » du candidat puis du Président Sarkozy, le lecteur arpente dans ce roman les arcanes du pouvoir et décode les jeux et enjeux du sérail.

   Une visite guidée, privée et secrète de l’Elysée avec intrigues, fonctionnement opaque, abus de pouvoir, acteurs prêts à tout pour conserver leurs privilèges, sans oublier l’omniprésence de la famille et du clan…

   Journaliste politique au Monde puis au Nouvel Obs, Daniel Carton est aujourd’hui écrivain et journaliste indépendant.

 

Descriptif

Editions Hugo&Cie année 2010 ISBN 9782755606713, Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos légèrement passés et marqués, intérieur frais, tranches des pages un peu salies, livre broché d’occasion grand format de 13,3x20,3 cm, 218 pages

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