De 9 à 14 ans

Roman adapté de l’américain par Yvonne GIRAULT

Extraits

1/   C’était bien entre les mains des Sioux que le malheureux chasseur d’abeilles et ses compagnons venaient de tomber ; les Sioux, les plus perfides et les plus cruels des Peaux-Rouges qui peuplassent alors la solitude de ces contrées.

   Leur premier soin fut de dépouiller leurs prisonniers des armes et des munitions qu’ils portaient sur eux ; puis, les laissant sous bonne garde, les principaux d’entre eux se rassemblèrent et commencèrent une discussion passionnée. Le trappeur, qui connaissait leur langage, dit tout bas à ses jeunes compagnons :

   - Nous aurons du bonheur, si les voyageurs qui sont campés près des saules ne sont pas troublés dans leur sommeil par la visite de ces mécréants. Car ils sont trop fins pour croire qu’une femme des Visages-Pales se trouve aussi loin des habitations à pareille heure, sans avoir auprès d’elle quelque lieu de refuge.

   - Je pourrais presque, en ce cas, pardonner aux drôles ! grommela le chasseur d’abeilles. Et c’est bien à cause de vous, Hélène, que j’ai suivi les conseils de lâcheté de ce vieux trappeur et me suis laissé capturer sans me défendre !

   - Je crains bien que nos amis là-bas n’échappent pas au regard de ces coquins ! reprit le vieillard avec autant de calme que s’il n’eût rien entendu.

   - N’y a-t-il rien à faire ? demanda Hélène d’un ton suppliant.

   - Il me serait facile de pousser un cri assez fort pour tirer le vieil Ismaël de son sommeil, et…

   - … Et vous faire assommer pour la peine ! acheva le trappeur. Croyez-moi, opposons plutôt la ruse à la ruse.

   Un mouvement se fit alors chez les Sioux, qui imposa silence au vieillard. Les Indiens, ayant mis pied à terre, confièrent leurs chevaux à trois ou quatre d’entre eux, qui furent aussi chargés de la garde des prisonniers ; puis, formant un grand cercle autour du guerrier qui paraissait être leur chef, ils s’éloignèrent dans un profond silence et disparurent rapidement dans l’obscurité.

2/   Incapable de contenir plus longtemps son trouble, le vieillard fondit en larmes ; et ses compagnons furent saisis d’une stupeur et d’un émerveillement indicibles.

   Lorsque se furent écoulés les premiers moments de cette reconnaissance, lorsque l’officier et le vieillard eurent échangé encore maints souvenirs et maints détails concernant les jours d’autrefois, le trappeur songea enfin à demander à son compagnon quel motif assez puissant avait pu l’entraîner dans ce sauvage district des Prairies.

   - certes, vous trouverez mes raisons suffisantes quand vous les connaîtrez ! répondit le jeune capitaine. Car je vous regarde tous trois comme des hommes d’honneur, qui bien loin de vouloir trahir ma juste cause, chercheront au contraire à m’aider de tout leur pouvoir.

   Et s’étant assis à côté du trappeur, en face de Paul et du docteur Battius, Middleton leur fit à tous le récit des étranges motifs qui l’avaient conduit si loin dans le désert.

3/   Résumé

   Dans le cadre grandiose situé entre les Montagnes Rocheuses et le Pacifique, Fenimore Cooper retrace l’extraordinaire aventure d’une famille d’émigrants aux prises avec les farouches tribus peaux-rouges. Vous assisterez à l’hallucinant combat de Cœur-Dur et de Mahtoree, deux grand chefs indiens, et à la fin émouvante d’un vieux trappeur qui voulut mourir comme il avait vécu, seul et libre sous le grand ciel de la Prairie.

Descriptif

Editions Fernand Nathan Grand A année 1977, Assez Bon Etat général, , couverture rigide, tranche et dos un peu passés et marqués, intérieur assez  frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion relié moyen format de 13,2x18,2 cm, 192 pages