Robert Laffont

DALAÏ-LAMA - L’art du bonheur

Réf: eso-rlalvdaab
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Description

Titre original « The art of happiness » Le Dalaï-Lama et Howard Cutler,1998.

Traduit e l’américain par Adrien CALMEVENT

Extrait 1 de l’introduction

   Le dalaï-lama est seul dans le vestiaire désert du stade. Dans quelques instants, il va prendre la parole devant six mille personnes et boit calmement son thé, en parfaite sérénité.

   - Votre Sainteté, si vous êtes prêt…

   D’u mouvement vif il se lève et sort. Une petite foule de journalistes, de photographes, de membres du personnel de sécurité et d’étudiants se presse dans le couloir. Est-ce leur quête qui les a menés jusqu’ici, ou bien la simple curiosité, ou peut-être un réel scepticisme ?

   Il fend la cohue avec un grand sourire, salue les gens sur son passage puis écarte une tenture. LE voilà, il s’incline, joint les mains et sourit encore, salué par un tonnerre d’applaudissements. Il a demandé que les projecteurs du stade restent au maximum de leur intensité, car il veut voir ceux qui sont venus. Et il reste là, debout, les embrassant tranquillement du regard, rayonnant de la chaleur de son immense bienveillance. Il s’assied alors et entame sa conférence. Pour celui qui ne l’a encore jamais vu c’est une révélation, car il sait immédiatement créer une réelle intimité avec son auditoire.

   - Pour la plupart d’entre vous, c’est probablement notre première rencontre. Mais pour moi, qu’il s’agisse d’un vieil ami ou d’un nouvel ami, cela ne fait guère de différence. Ne sommes-nous pas tous semblables ? Ne sommes-nous pas tous des êtres humains ? Naturellement, nous pouvons être différents, par le milieu culturel, ou encore ne pas avoir la même couleur de peau. Mais nous restons des êtres humains, constitués d’un corps et d’un esprit humains. Notre structure physique est la même, notre esprit et la nature de nos émotions sont aussi les mêmes. Et dès que je rencontre quelqu’un, c’est un autre être humain, tout comme moi-même, qui se trouve face à moi. Bien sûr, si nous mettons en avant des faits spécifiques, comme le fait que je suis Tibétain ou bouddhiste, alors oui, on verra des différences. Mais ces choses-là sont secondaires. Les laisser de côté, c’est pouvoir communiquer, échanger des idées, partager des expériences.

   Son projet de se rendre en Arizona avait germé plus de dix ans auparavant, lors de notre rencontre à Dharamsala, en Inde, en 1982. J’étais venu pour effectuer une recherche sur la médecine tibétaine traditionnelle, dans ce village magnifique et tranquille, accroché aux contreforts de l’Himalaya et qui, depuis l’invasion brutale des forces chinoises il y a quarante ans, accueille le gouvernement tibétain en exil. Lors de ce séjour, j’ai connu plusieurs membres de la famille du dalaï-lama, et ce sont eux qui ont organisé notre première rencontre.

 

Extrait 2

   Considérer le mental comme la cause primordiale du bonheur ne suppose pas la négation des besoins physiques – se nourrir, se vêtir, avoir un toit. Mais une fois assouvis ces besoins élémentaires, le message est clair : à quoi bon plus d’argent, de réussite, de renommée ? Même un physique sans défaut ou une épouse idéale ne sont pas des nécessités. Nous possédons un esprit ? C’est là tout l’équipement dont nous avons besoin pour vivre un complet bonheur.

   C’est ainsi que le dalaï-lama présente sa démarche.

   - On évoque généralement l’esprit ou la conscience. En fait, il en va des choses de l’esprit comme des objets : certains sont très utiles, ou très nuisibles, et d’autres sont neutres. Dans la vie matérielle, nous prenons la peine de repérer les substances ou les produits utiles, et nous nous débarrassons de ce qui est nocif. De même, l’esprit renferme des milliers de pensées ou d’états d’esprit différents. Il en est de très utiles : il faut s’en servir et les entretenir. D’autres sont négatifs : il faut essayer de les résorber.  

   « En somme, le premier pas dans la recherche du bonheur, c’est l’apprentissage. Nous devons d’abord apprendre en quoi les émotions et les comportements négatifs nous sont dommageables et en quoi les émotions positives nous sont salutaires. En outre, il faut comprendre que ces émotions ne sont pas seulement nocives pour notre individu, mais qu’elles le sont également pour la société et l’avenir du monde entier. Fort de cette prise de conscience, on est plus déterminé à dépasser ce type d’émotions. Ensuite, on mesure tout le bénéfice des attitudes positives, ce qui pousse à les nourrir et à les intensifier. Même si la tâche est ardue, on y est conduit par une espèce de volonté spontanée qui émane de l’intérieur. C’est ce processus d’apprentissage et d’analyse qui raffermit peu à peu notre détermination au changement. A ce stade, le secret du bonheur est entre nos mains.

   « Le bouddhisme reconnaît dans le principe de causalité une loi naturelle. Devant la réalité, cette loi s’impose à tous. Par conséquent dans la vie de tous les jours, s’il est un événement que l’on ne souhaite pas vivre, la meilleure méthode pour ne lui laisser aucune place, c’est de faire barrage à l’enchaînement habituel de ses causes. Inversement, si l’on veut qu’un événement se produise ou connaître une expérience, alors, en toute logique, il convient de rechercher et de multiplier les circonstances propices à sa réalisation.

 

Descriptif

Editions Robert Laffont Collection Aider la vie année 1999 ISBN 2221089375, Bon état général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché grand format de 13,7x21,7 cm, 312 pages

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