Traduit du chinois par Marie-Paule CHAMAYOU

Préface d’Alexis LAVIS

Extrait

1/   Préface

   Mais que peut bien être le taoïsme ? Tenter de répondre à cette question est chose quasiment impossible. Sous l’apparente unité d’un terme désormais bien connu « taoïsme », se cachent une myriade d’auteurs, de textes, d’œuvres, de pratiques, tous plus différents les uns que les autres. On peut considérer comme « d’influence taoïste » une pensée, une médecine, des cultes dits « religieux », des gymnastiques (Qigong, Taiji-chuan), des écoles monastiques et contemplatives, des techniques sexuelles… Bien plus qu’un courant, le taoïsme est une nébuleuse qui travaille la civilisation chinoise sous tous ses angles. Mais au cœur de cette nébuleuse hétéroclite se tiennent quelques noms : Lao-Tseu évidemment, mais aussi et peut-être surtout Tchouang-Tseu qui, s’il n’est pas le père de ce courant de pensée, de ce chemin de vie, en est sans doute le plus grand, le plus brillant, le plus profond et le plus piquant interprète. Ge Hong, un des maîtres de l’alchimie taoïste, disait du Tchouang-Tseu, le livre qui porte son nom, qu’il était le plus haut témoignage de l’intuition taoïste : »Il vole si haut ! Il est si libre ! C’est pour cela que son regard sur le dao a tant d’ampleur ! » s’exclamait-il. Une anecdote est relatée à ce propos par le grand chroniqueur Sima Qian.

2/   Le nom de Tchouang-Tseu a traversé les siècles. Tous les Chinois savent que Tchouang-Tseu « se conforme aux choses extérieures pour que son cœur puisse voyager » et qu’il « communique avec l’âme de l’Univers ». Son écriture est libre : convoquant le Ciel et la Terre, passant du rire à la colère, il ne cesse de donner la parole à une grande diversité de personnages. Et pourtant en son cœur règne une paix totale.

   Son livre éponyme, le Tchouang-Tseu, regorge de « discours extravagants, paroles insolites, expressions sans queue ni tête ». Le texte dans son ensemble semble partir dans toutes les directions ; il contient pourtant une grande sagesse.

3/   Résumé

   Après le succès de son livre phénomène Le Bonheur selon Confucius, Yu Dan poursuit sa passionnante redécouverte de la pensée chinoise avec l’un des pères fondateurs du taoïsme, Tchouang-Tseu.

   Loin de l’approche austère des universitaires, Yu dan nous propose une relecture lumineuse et vivante des enseignements de ce sage rebelle, considéré comme le premier des anarchistes. Chantre d’une vie de liberté affranchie de toute contrainte, Tchouang-Tseu nous apprend à nous méfier des honneurs, à rester fidèles à nos rêves de jeunesse et à nos vraies passions, pour nous dépasser et réussir à soulever des montagnes. Et, quand nous nous sentons enfermés dans nos sociétés consuméristes et frénétiques, il nous rappelle que l’on peut vivre mieux, avec moins.

   Accessible, chaleureux, un ouvrage richement illustré, un concentré de sagesse pour une vie plus heureuse et plus sereine.

Descriptif

Editions Belfond année 2015 ISBN 9782714453747, Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos légèrement passés et marqués, intérieur frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché grand format de 14,3x22,5 cm, 288 pages