Plon

DE VILLIERS Gérard – SAS L’abominable sirène

Réf: esp-gdvsasasi
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Description

Extrait

1/   sans qu’il sache pourquoi, ce manège sembla bizarre à Otto Wiegand.

   - Eh ! que se passe-t-il ? demanda-t-il. Je vais étouffer…

   La grande main du capitaine Olsen montra les manches à air.

   - Vous ne risquez rien, la ventilation se fait par ici.

   - Et si j’ai envie d’avoir un hublot ouvert ? Jeta l’Allemand.

   Le capitaine Olsen se frotta la joue du revers de sa main et laissa tomber, sans regarder son interlocuteur :

   - C’est moi qui ai donné l’ordre de fermer ce hublot, monsieur, et il le restera.

   Suffoqué, Otto Wiegand en resta sans voix. Le Norvégien continua, toujours aussi détaché :

   - Il y a un problème à votre sujet, monsieur. Je viens de recevoir un radiogramme de la police de Riga, me demandant de vous mettre sous bonne garde, et de vous remettre aux autorités à mon arrivée dans ce port. Celles-ci ont l’intention de vous faire extrader en Allemagne de l’Est. Vous êtes accusés d’avoir tué un homme pour vous évader de ce pays après y avoir vécu de longues années sous une fausse identité…

   Il tira un papier jaune de sa poche, le déplia, l’examina puis demanda à Otto Wiegand :

   - Est-il exact que vous vous appelez en réalité Ossip Werhun que vous soyez d’origine ukrainienne et que vous ayez appartenu pendant la guerre à la 14e division SS où vous vous êtes rendu coupable de nombreux crimes de guerre ?

 

2/   Deux mètres environ le séparaient du pont du chalutier.

   - sauter, cria Malko dans le mégaphone.

   Il était temps. Le minéralier avait déjà remis ses machines en marche.

   Le Danois donna un petit coup de moteur et l’avant du chalutier se rapprocha à moins d’un mètre du Ragona. L’homme se balançait au-dessus d’eux.

   - Sautez, répéta Malko.

   Otto Wiegand se laissa tomber, roula sur la pont et échoua contre un treuil, sur le dos. Il resta à peine une seconde étourdit. Relevé, il s’ébroua comme un chat encore tendu, la mâchoire mauvaise. Il portait plus de cinquante ans mais ses larges épaules inspiraient le respect.

   Malko vint vers lui, souriant largement, et ils s’installèrent tant bien que mal sur un tas de cordages.

   - J’ai des raisons d’avoir fait stopper votre bateau en pleine mer, commença-t-il.

   Otto Wiegand le regarda avec méfiance.

   - Qui êtes-vous ?

   - Le prince Malko Linge. Disons que nous avons des amis en communs. Puisque vous êtes Rinaldo. C’est un nom qui vous a été donné il y a bien longtemps, en 1945, je crois ?

   Otto Wiegand ne répondit pas mais se détendit imperceptiblement. Maintenant le chalutier s’éloignait à toute vitesse du Ragona. L’Allemand regarda le gros minéralier avec une ironie infinie puis murmura en allemand :

   - Je suis content d’avoir quitté ce raffiot.  

 

 

Descriptif

Editions Plon année 1980 ISBN 2259001076, Etat général Moyen, couverture souple, tranche et dos moyennement passés et marqués, pages jaunies, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion broché format poche de 11x17,8 cm, 256 pages

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