Plon

DE VILLIERS Gérard – SAS Opération Apocalypse

Réf: esp-pgdvsasop
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Description

Extrait

1/   Le seul contact avec l’extérieur était le poste transistor du chef de village, acheté un jour de folie. L’appareil servait rarement.

   C’était vraiment le bout du monde…

   Lentz jura pour lui. Dire qu’il était là à cause d’une conversation d’ivrogne ! Son ami le Chamalo avait parlé d’une façon si étrange de Las Piedras, après avoir vidé trois bouteilles de tequila, que Lentz avait décidé d’en avoir le cœur net. Dans son métier, il ne fallait pas croire aux coïncidences.

   Ce hameau n’aurait dû recéler aucun mystère. Les maisons en pierres sèches crépies de blanc étaient les mêmes que dans des milliers d’autres villages mexicains. La jungle était aussi verte et exubérante qu’ailleurs. Sauf, pourtant, sur une étroite bande de végétation, juste avant d’arriver au hameau. Là, les feuilles étaient couvertes d’une curieuse moisissure rouge écarlate.

   Maintenant, il y avait cette rue déserte et ces maisons silencieuses…

   Serge Lentz poussa la barrière d’une ferme et entra. L’odeur était épouvantable. Autour de la mare desséchée, il y avait des cadavres de poules, de canards et même un cochon.

   Une masse noire gisait sur le perron, entourée de mouche. Un chat était venu mourir là. Les cadavres étaient tous recouverts de la même couche écarlate.

   Cette fois Lentz n’appela pas. Il enjamba la charogne, poussa la porte et entra.

 

2/   Il ne rencontra personne. Titubant sous sa valise emplie de fonte, il s’enfonça dans l’ombre en suivant le rivage. Il faisait encore chaud et la mer luisait doucement sous la lune.

   Derrière une grosse souche échouée sur la plage, il creusa un trou dans le sable humide et y enterra son chargement.

   La conscience tranquille, il rentra, balançant sa valise vide.

   Devant sa porte, il sortit son pistolet et se pencha vers la serrure ; le cheveu blond qu’il y avait collé en descendant était toujours là. Personne n’était entré en son absence. Quant au balcon, il y avait au-dessous, trente mètres de vide.

   Malko fouilla de fond en comble. Un accident est si vite arrivé, sous les tropiques ! Les scorpions et les serpents ont de si mauvaises habitudes ! Les « cascabels », par exemple, comme les espagnols appellent les serpents à sonnettes. Ces délicieuse bestioles adorent la chaleur et sont très craintives. Dès qu’on les effleure, elles mordent. Un ami de Malko, as de la CIA en avait fait l’unique expérience, dans une petite république d’Amérique centrale, où il remplissait une mission tellement ultra-secrète que le journal local avait annoncé son arrivée. En se couchant, il avait dérangé le sommeil d’un de ces reptiles, qui s’était aussitôt vengé. Tout cela pour empêcher le chef d’une junte militaire de garder le pouvoir, qu’on venait de lui donner…

 

Descriptif

Editions Plon année 1980 ISBN 2259001246, Etat général Moyen, couverture souple, tranche et dos moyennement passés et marqués, pages jaunies, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion broché format poche de 11x17,8 cm, 256 pages

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