Tallandier

DELLY – Le roi des Andes

Réf: rf-tdra
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Description

Extrait

1/   Anatole de Blangard, le député radical-socialiste, appartenait à une famille de vieille noblesse poitevine. Il avait été élevé chrétiennement et avait professé un républicanisme modéré jusque vers sa trentième année. Mais, dévoré par l’ambition, toujours à court d’argent pour payer ses plaisirs, il s’était alors avisé qu’il serait beaucoup plus avantageux pour lui de prendre une autre route, étant donné le vent nouveau qui soufflait sur la France. Du jour au lendemain, il versait dans le pur radicalisme. Grâce à de merveilleuses promesses aux électeurs naïfs, il réussit, vers quarante-cinq ans, à se faire nommer député. A cette époque, il avait progressé encore et professait des opinions plus avancées que jamais. A mesure que montait le flot d’anticléricalisme et de socialisme, Anatole de Blangard faisait un pas en avant ! Et comme les scrupules ne l’étouffaient guère, il profitait de sa situation, de ses relations avec les membres des divers cabinets qui se succédaient pour conclure çà et là quelques fructueuses affaires.

   Sa femme, une créature douce et effacée, très pieuse était morte du chagrin que lui causaient les opinions nouvelles de son mari. Il ne s’était pas remarié et vivait avec ses deux enfants, Maxence et Edmée, élevés selon les principes modernes chers à son cœur. Sa famille, demeurée fidèle à ses croyances religieuses et aux vieilles traditions d’ordre et d’honneur, avait complétement rompu avec lui, et, en dépit de savantes et hypocrites manœuvres, il avait vu récemment l’héritage d’un de ses oncles lui échapper.

 

2/   « Je m’engage par un serment sur ce que j’ai de plus sacré à appartenir désormais à la Société des Frères de la Justice, à obéir aveuglément aux ordres de celui qui est notre maître à tous et à garder le secret le plus absolu sur les opérations de ladite société, dût-il m’en coûter la vie ou les plus grands malheurs. Si je transgressais les lois de la société, et surtout celle du secret, je me soumets par avance au châtiment qui tombera sur moi – c’est-à-dire à la mort qui m’atteindra, je le sais, n’importe où je serai, n’importe quelles précautions, je prendrai, car les Frères de la Justice sont tout-puissants, ils connaissent tout, pénètrent partout, et je sais qu’il me sera impossible d’échapper à leur vengeance. »

   - Et… Il faut que je signe cela ? balbutia le jeune homme qui se sentait agité d’un tremblement intérieur.

   - Oui, et un peu vivement, je vous prie, car il se fait tard.

 

3/   Résumé

   Venger soi-même les injustices dont on est le témoin chaque jour, s’arroger le droit de juger et de punir, tel est le but que s’est proposé d’atteindre Don Miguel, surnommé le roi des Andes. Nul ne peut le faire fléchir dans ses décisions, jusqu’au jour où il reverra Inès, qui participe à une expédition au Pérou, où elle risque sa vie. L’amour transformera-t-il cet homme dur, cruel, impitoyable ? Inès se demande pourtant si son propre bonheur est auprès de lui, si elle ne court pas au-devant de la plus amère déception en essayant, malgré lui, de le convaincre de consacrer son temps à des tâches plus nobles.

 

Descriptif

Editions Tallandier de 1961, Etat général Moyen, couverture souple, tranche et dos passés et marqués avec un accroc sur la quatrième de couverture, pages jaunies, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion broché format poche de 12,2x18,7 cm, 256 pages

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