Ie et IIe siècle après J.-C.

Extraits

1/   Dans un pays où l’élevage est florissant, où le tanin, tiré de l’écorce du chêne, se procure facilement, le cuir en bonne place dans l’habillement, l’armement, l’équipement de l’homme et de l’animal, l’agencement des maint objet. Calottes et casques, chaussures, guêtres et jambières, tabliers d’artisan, cuirasses et boucliers, ceinturons et fourreaux d’épées, selles et pièces de harnachement, bourses et sac à main, outres, etc., toutes sortes d’articles se tiraient du cuir, dont la préparation donnait lieu à une industrie très développée, et dont la transformation alimentait de nombreux petits métiers. On se rappelle qu’au temps où ils régnaient sur l’Océan, les Gaulois hissaient sur leurs navires de haute mer, en guise de voiles, des peaux affinées et cousues qui ont fait l’admiration de César. A Saintes, les selliers et bourreliers ont leur place à l’amphithéâtre, et ces produits s’exportaient vers l’Italie puisque Pline rapporte le naufrage d’un chargement de cuirs gaulois survenu près d’Ostie. L’usage des peaux et des fourrures était, d’ailleurs, répandu chez les peuples des steppes européennes, et il est possible que la tradition en ait survécu particulièrement chez les Celtes.

2/   Résumé

   Après les campagnes de César, la Gaule pacifiée connaît, pour la première fois, l’unité politique et administrative. Pendant plus de trois siècles, dans la paix et la prospérité, deux peuples, deux styles de vie, vont s’associer, fusionner même, sans pour autant perdre leur propre caractère, et créer ainsi une civilisation originale dont nous sommes les héritiers.

   Partout des villes se construisent, des monuments s’élèvent et, la verve gauloise venant revigorer le classicisme latin, un art nouveau apparaît, puissant et humain, souvent presque familier, car il puise son inspiration dans les scènes de la vie quotidienne.

   Et c’est cette vie de chaque jour que Paul-Marie Duval nous fait connaître, nous entraînant aussi bien dans les villes que dans les campagnes, chez les riches ou chez les pauvres, les intellectuels ou les artisans, les paysans ou les esclaves. Deux millénaires s’abolissent soudain et tout un monde surgit. Il a la France pour cadre et nos ancêtres pour peuple.

L’auteur : Né à Paris en 1912, Paul-Marie Duval, agrégé d’histoire et de géographie, ancien membre de l’Ecole française de Rome, professeur d’archéologie et d’histoire de la Gaule au Collège de France. Après avoir fait des fouilles en Afrique du Nord, il a dirigé des recherches à Nice-Cimiez, à Nîmes et à Paris. Il a consacré sa thèse de doctorat au Paris antique et dirigé la revue Gallia, Fouilles et monuments archéologiques en France métropolitaine. Il est décédé en 1997.

Descriptif

Editions Hachette année 1977 ISBN 2010047559, Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos légèrement marqués et passés, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 13,2x20,2 cm, 368 pages