Robert Laffont

FRUTTERO Carlo LUCENTINI Franco – L’amant sans domicile fixe

Réf: re-rlflasdf
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Description

Traduit du l’italien par François ROSSO

Titre original « L’amante senza fissa dimora »

Extrait

1/   L’excès de chaleur, précisa-t-elle, était nuisible à la santé ; il était également nuisible aux tableaux, qu’elle conservait au-dessus, dans une pièce appropriée, sans fenêtres, parce que la lumière aussi était dangereuse, elle altérait toutes les couleurs, c’était un parent de Trieste, quelqu’un qui s’y entendait, qui lui avait donné ce conseil, il y avait bien longtemps de cela. Et depuis lors, elle ne les avait jamais changés de place, chacun à son clou, bien protégé dans l’ombre, à la juste température.

   - Mais nous ne sommes pas des tableaux, grommela le tondu en attisant le feu.

   Son frère ouvrit un petit coffre à demi rempli de bois, en jeta trois ou quatre morceaux dans la cheminée.

   - Ah, ces jeunes d’aujourd’hui…, soupira en vénitien la grand-mère.

   La tête gris-blond commença une lente rotation de poupée un peu disloquée, dirigeant ses yeux exagérément ouverts vers une petite table ovale tout à côté, sur laquelle, dans des cadres d’argent et d’écaille, on voyait des personnages photographiés, d’âges aussi variés que leurs habits de la fin du siècle dernier jusqu’à la moitié de celui-ci, mais tous désormais trop déteints, effacés, pour que l’on pût encore rencontrer leur regard.

 

2/   Mes dernières heures « normales » me semblent maintenant, infiniment lointaines ; j’y repense comme si je regardais des photos d’enfance dans mon album de famille. Est-ce moi, cette femme qui boit dans son lit une tasse de thé très fort, et rappelle en même temps Rome pour tenter de parer à son mari (qui de nouveau n’est pas là, et a fait dire qu’il ne rentrerait pas avant ce soir) ? Est-ce moi qui parle avec Londres, puis reçois le coup e téléphone de Palmarin (pas de villa pour aujourd’hui, un malheureux imprévu, mais on pourrait en reparler ce soir au cocktail de la Craig Foundation) ? Est-ce moi qui réagis par une grimace à ce report ambigu, pour ne pas dire hautement suspect ? Moi, vraiment moi, qui fais dégringoler les journaux du lit, en pensant ; mais quel ennui, quelle perte de temps, maintenant que vais-je en faire, de ces heures vides ?

 

3/   Résumé

   Le premier personnage ici, c’est Venise – une Venise d’hiver, plus souvent brumeuse qu’ensoleillée, la Venise labyrinthique des rues éloignées, quasi désertes.

   Le deuxième personnage – elle – est une princesse romaine résidant dans un hôtel de luxe, fréquentant les milieux snobs et cosmopolites, et venue là pour une salle des ventes, à la recherche d’œuvres d’art.

   Le troisième personnage – lui – est le guide d’un groupe de touriste minables traîné à l’économie de monument en monument. Guide dont l’érudition et la distinction contrastent étrangement avec une valise râpée et un imperméable constellé de taches.

   Ce qui résultera de leur imprévisible rencontre, et pourquoi celle-ci prendra sans cesse des allures d’énigme, c’est l’objet de ce roman. Où l’ironie et le sens du détail vrai, qui sont propres à Fruttero et Lucentini, se doublent de tendresse, de nostalgie, de profondeur.

 

Descriptif

Editions Robert Laffont Pavillon Poche année 2007 ISBN 9782221109649, Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos un peu passés et marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 12,3x18,3 cm, 448 pages

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