Le livre de poche

GARCIA MARQUEZ Gabriel – Chronique d’une mort annoncée

Réf: re-ldp6409
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Description

Titre original « Cronica de una muertr anunciada »

Traduit de l’espagnol par Claude COUFFON

Extraits

1/   Bayardo San Roman, l’homme qui avait répudié son épouse était arrivé pour la première fois en août, l’année précédente, six mois avant la noce. Il débarqua du bateau hebdomadaire, avec, sur l’épaule, des sacoches aux garnitures d’argent assorties aux boucles de sa ceinture et de ses bottines. Il frisait la trentaine, mais cachait bien son âge avec sa taille fine de novillero, les yeux dorés et la peau cuite par le salpêtre, comme à petit feu. Il portait ce jour-là une veste courte et un pantalon très étroit en veau naturel, et des gants de chevreau de la même couleur. Magdalena Oliver, qui voyageait sur le bateau, n’avait pu le quitter des yeux durant toute la traversée. « On aurait dit un pédé, m’affirma-t-elle. Et c’est malheureux parce qu’on avait envie de le couvrir de beurre et de le manger tout vif ». Elle ne fut pas la seule à le penser ; ni la dernière non plus à se rendre compte que Bayardo San Roman n’était pas un homme à se laisser découvrir au premier abord.

  Août finissait quand ma mère m’écrivit au collège, ajoutant à sa lettre un post-scriptum inattendu : » Il est arrivé ici un homme bizarre. » Dans la lettre suivante, elle précisait : « L’homme bizarre s’appelle Bayardo San Roman et tout le monde dit qu’il est charmant, mais moi je ne l’ai pas vu. » Personne ne sut jamais ce qui l’avait amené chez nous. A quelqu’un qui n’avait pu résister à la tentation de l’interroger, un peu avant la noce, il avait répondu : » J’allais de village en village, cherchant quelqu’un avec qui me marier. » C’était peut-être vrai, mais il aurait pu répondre n’importe quoi d’autre, tant sa façon de s’exprimer lui servait beaucoup plus à dissimuler qu’à se confier.

 

2/   Résumé

   Les frères Vicario ont annoncé leur intention meurtrière à tous ceux qu’ils ont rencontrés, la rumeur alertant finalement le village entier, à l’exception de Santiago Nasar. Et pourtant, à l’aube, ce matin-là, santiago Nasar sera poignardé devant sa porte.

   Pourquoi le crime n’a-t-il pu être évité ? Les uns n’ont rien fait, croyant à une simple fanfaronnade d’ivrognes ; d’autres ont tenté d’agir, mais un enchevêtrement complexe de contretemps et d’imprévus – souvent joyeusement burlesques -, et aussi d’ingénuité ou la rancœur et les sentiments contradictoires d’une population vivant en vase clos dans son isolement tropical ont permis et même facilité la volonté aveugle du destin.

   Chronique d’une mort annoncée est un roman hallucinant où l’humour et l’imagination du grand écrivain colombien, pris Nobel de littérature, se débrident plus que jamais pour créer une nouvelle et géniale fiction sur les thèmes éternels de l’honneur et de la fatalité.  

 

Descriptif

Editions Le Livre de poche 6409 année 1987 ISBN 2253043974, Assez Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos un peu passés et marqués, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,3x16,8 cm, 128 pages

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