Presses de la cité

GEORGE Elizabeth – Un nid de mensonges

Réf: pt-pcegnm
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Description

Titre original « A place of Hiding » Elizabeth GEORGE, 2003.

Traduit de l’américain par Dominique WATTWILLER avec le concours de Jean-Charles KHALIFA

Extraits

1/   C’était Saint James qui lui avait conseillé de s’en tenir à sa première idée. Le mauvais temps, lui répétait-il, ne persisterait jamais jusqu’à la mi-décembre, cela faisait plusieurs semaines qu’il pleuvait, et cela ne pouvait guère durer plus longtemps, tout au moins d’un point de vue statistique.

   Mais au contraire, cela avait bel et bien duré. Jour après jour, nuit après nuit, jusqu’à transformer les parcs de la ville en marécages et faire pousser des champignons dans les interstices des trottoirs. On voyait des arbres tomber, leurs racines ne les retenant plus dans un sol presque liquide, et les sous-sols des maisons proches du fleuve prendre rapidement des allures de pataugeoires.

   S’il n’y avait pas eu les frères et sœurs de Saint James, tous présents avec en renfort leur conjoint, légitime ou non, et leurs enfants, ainsi que sa mère, les seuls présents au grand vernissage de son épouse auraient été le père de Déborah, une poignée d’amis intimes dont la fidélité l’avait apparemment emporté sur la prudence, et cinq inconnus. Ceux-là avaient été la cible de nombreux regards chargés d’espérances, mais il était bientôt apparu que trois d’entre eux ne recherchaient qu’un endroit pout s’abriter de la pluie, et les deux autres s’étaient réfugiés là, épuisés d’attendre dans la file devant le restaurant Mr Kong.

   Dans ces conditions, Saint James avait essayé de faire bonne figure devant sa femme ; tout comme le propriétaire de la galerie, un nommé Hobart, dont l’accent branché vulgaire faisait du mot « quoi » quasiment un signe de ponctuation.

   « Vous tracassez donc pas, ma puce, avait-il dit à Deborah, elle dure un mois l’expo, et la qualité est là, quoi. Regardez, quoi, vous en avez déjà vendu plein !

   - Oui, et regardez combien de membres de la famille de mon mari sont là, Mr Hobart, avait répliqué Deborah avec son honnêteté coutumière. S’il était d’une famille encore plus nombreuse, on aurait déjà tout vendu ! »

   Ce qui n’était pas entièrement faux : la famille de Saint James s’était montrée généreuse dans son soutien. Mais qu’ils achètent ses photos ne pouvait pas pour Deborah être aussi significatif qu’un achat par un étranger.

 

2/   - C’est bien le dernier endroit où j’aurais pensé aller.

   Cherokee River s’arrêta un moment devant New Scotland Yard pour examiner le panneau. Son regard passa des lettres argentées métalliques au bâtiment lui-même avec ses bunkers, ses policiers en uniformes et son air d’austère autorité.

   - Je ne sais pas si ça va servir à grand-chose, reconnut Deborah. Mais ça vaut le coup d’essayer.

   Il était presque dix heures et demie, et la pluie commençait enfin à se calmer. L’averse sous laquelle ils étaient partis pour gagner l’ambassade américaine s’était transformée en crachin. Ils s’étaient mis à l’abri sous l’un des grands parapluies noirs de Simon.

   Leur visite à l’ambassade avait bien commencé. Malgré la situation dramatique de sa sœur, Cherokee n’avait rien perdu de l’esprit pratique qui était ‘apanage des Américains que Deborah avait croisés en Californie. Il se conduisait en citoyen des Etats-Unis en mission dans l’ambassade de son pays en terre étrangère. En tant que contribuable il s’était dit qu’une fois à l’ambassade et une fois les faits exposés, des coups de téléphone seraient passés, et China immédiatement relâchée.

   Au début, la confiance de Cherokee dans le pouvoir de l’ambassade parut parfaitement fondée. Une fois que l’accueil leur eut expliqué où se rendre – dans les bureaux des Services consulaires spéciaux, dont l’entrée n’était pas sur Grosvenor Square avec sa grande grille et son impressionnant drapeau mais au coin de la discrète Brook Street -, le fonctionnaire donna le nom de Cherokee à la réception et un coup de téléphone dans les profondeurs des locaux qui eut un résultat étonnement rapide. Même Cherokee n’avait pas imaginé être reçu par le responsable des Services consulaires spéciaux. Conduit en la présence de cette personne par un sous-fifre peut-être. Mais pas reçu personnellement. Ce fut pourtant ce qui arriva. Le consul spécial Rachel Freistat – « ms » annonça-t-elle d’entrée en leur donnant une chaleureuse poignée de main destinée à les rassurer – pénétra dans l’immense salle d’attente et guida Deborah et Cherokee jusqu’à son cabinet de travail, où elle leur offrit du café et des biscuits, insistant pour qu’ils s’asseyent près du feu électrique afin de se sécher.

3/   Résumé

   Résident de Guernesey où il possède l’un des plus beaux domaines de l’île, Guy Brouard, millionnaire de soixante-neuf ans et grand séducteur devant l’Eternel, ignore les atteintes de l’âge. Les bains de mer ne lui font pas peur. Jusqu’au jour où l’on retrouve son cadavre sur une plage. Une pierre enfoncée dans la gorge.

   La police locale – qui rechigne à croire à la culpabilité d’un autochtone – accuse très vite du meurtre une photographe américaine de passage, China River. Amie de longue de date de cette dernière, Deborah Saint James, persuadée que les policiers se trompent, accourt de Londres avec son mari Simon pour la faire sortir de prison. Pour Deborah, le coupable est ailleurs.

   La passion de Guy Brouard pour les femmes pourrait-elle être à l’origine de sa mort ? Possible. Mais pas certain. Car le millionnaire s’est distingué dans SAd’autres domaines. Notamment en rédigeant un testament qui lèse ses enfants pour privilégier ses filleuls et en faisant miroiter à plusieurs insulaires la réalisation de leurs projets sans tenir ses promesses.

 

Descriptif

Editions Presses de la Cité année 2003 ISBN 2258055822, Bon état général, couverture souple tranche et dos légèrement marqués et passés, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché grand format de 15,7x24,3 cm, 540 pages.

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