Titre original « Attracting terrific people » Lillian Glass, 1997.
Traduit de l’américain par Jacques VAILLANCOURT
Extrait 1
Si l’on vous proposait de réaliser un seul de vos souhaits, à part la santé, qui rendrait votre vie vraiment riche et heureuse, quel serait-il ?
Souhaiteriez-vous :
être riche à millions ?
être mondialement célèbre ?
Avoir beaucoup de sex-appeal ?
Exceller dans votre champ d’activité ?
Avoir un physique séduisant ?
Etre très intelligent ?
N’avoir que des personnes extraordinaires dans votre vie ?
Si vous avez choisi la réponse « g », vous êtes vraiment astucieux. Ce choix est le seul qui puisse vraiment rendre votre vie profondément satisfaisante. Vous avez besoin de vivre parmi des gens qui apprécient vos qualités particulières, faute de quoi la liste d’avantages ci-dessus n’a aucun sens.
Que vous soyez le plus grand chanteur, acteur ou danseur du monde, ou encore le meilleur athlète, médecin, amant ou sex-symbol, si, autour de vous, personne ne reconnaît vos talents et n’apprécie votre spécificité, votre vie n’a pas beaucoup de sens.
Tom, conférencier de renommée internationale, parcourt le monde 300 jours par an pour prononcer des conférences. Il y a quelque temps, à la fin d’une allocution, tandis que les 25 000 personnes venues l’écouter lui faisaient une ovation, il a été pris d’une vive émotion. La foule en délire applaudissait à tout rompre. Des spectateurs se précipitaient sur la scène pour lui parler, lui serrer la main, lui dire à quel point ses paroles les avaient touchés. Des hommes riches et puissants, en complets griffés, lui tendaient leur carte de visite et l’invitaient à déjeuner. Des femmes superbes l’entouraient : certaines souriaient, d’autres roucoulaient pour le séduire, d’autres, encore, les larmes aux yeux, lui disaient à quel point il les avait émues.
Tom avait l’impression d’être une vedette rock. Il ressentait une ivresse qu’aucun alcool ni aucune drogue ne pouvaient lui procurer. Sa tête et son cœur vibraient si fort qu’il les sentait sur le point d’éclater. Après une heure de griserie, il est rentré à son hôtel, seul. Il était tellement excité qu’il a voulu se précipiter sur le téléphone pour partager sa joie avec quelqu’un. Instinctivement, il a décroché le combiné… pour se rendre compte qu’il n’avait personne à qui téléphoner. Ses voyages constants avaient brisé son mariage et lui avaient coûté cher sur le plan personnel. Il avait perdu contact avec la plupart de ceux qui avaient été ses proches. Le silence était assourdissant.
Extrait 2
Le syndrome de Groucho Marx
Ted a récemment rencontré Lila au cours d’un souper. Il s’est senti attiré physiquement et intellectuellement par elle tout autant qu’elle par lui. Plus tard, ils sont sortis ensemble et ont passé une soirée merveilleuse, riant beaucoup et se parlant de leurs intérêts respectifs. Ils ont marché main dans la main et se sont même embrassés sur la plage. Au cours de fréquentes conversations téléphoniques, ils se sont dit franchement ce qu’ils trouvaient important dans la vie. Ted a compris qu’une relation amicale entre eux – a fortiori une relation amoureuse – ne devait pas être prise à la légère. Lila était une femme d’une grande force et d’une grande richesse intérieures, ainsi que d’une solide moralité. Ted a téléphoné de moins en moins souvent à Lila, jusqu’au jour où il a complètement cessé de la faire. Lorsqu’elle lui téléphonait, il se montrait froid et distant. Pendant des semaines, déprimée, Lila se torturait à se demander ce qu’elle avait bien pu faire à Ted pour qu’il cesse de l’appeler. Après une séance dans mon bureau, elle a compris que le comportement de Ted n’avait rien à voir avec elle. Ted avait l’habitude de quitter les femmes qu’il aimait. Lorsque Lila m’a raconté que Ted lui avait dit qu’il avait rompu avec sa dernière flamme parce que celle-ci voulait l’épouser, j’ai vu clair. Ted ne voulait pas d’une femme qui le voulait lui. Quand Lila lui a fait sentir qu’elle l’aimait bien, qu’il comptait pour elle, Ted a pris la poudre d’escampette. Lila doit s’estimer heureuse de ne pas avoir perdu plus de temps qu’elle ne l’a fait et de ne pas s’être trop éprise de Ted, parce que la situation aurait été destructrice pour elle, comme elle l’a été pour une autre de mes clientes, Gina.
Gina a épousé Steve après avoir été l’objet d’une cour des plus expansives. Il lui répétait constamment qu’il la trouvait fabuleuse, l’inondait de cadeaux et comblait le moindre de ses désirs. Une fois qu’elle a fini par accepter sa proposition et qu’elle l’a épousé, un Steve tout autre est apparu. Soudainement, Gina ne faisait plus rien de bien. Steve était méchant avec elle, pointilleux et soupe au lait. Après deux semaines de ce comportement « toxique », le mariage a été annulé. Durant son traitement, Steve a révélé à son thérapeute qu’il ne trouvait plus Gina si fabuleuse que cela. Avant leur mariage, il avait constaté qu’elle était plutôt froide et distante. Mais après l’avoir demandée en mariage, il l’avait trouvée plus attentive à lui. Elle lui offrait des cadeaux et lui préparait ses plats préférés. Il se disait que, si Gina l’aimait à ce point, c’était que quelque chose clochait chez elle.
Descriptif
Editions Pocket 14108 de 2015 ISBN 9782266195492, bon état général, couverture souple, tranche et dos légèrement marqués et passés, Intérieur frais, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 256 pages