Etudes des XXie XXIIe et XXVe degrés du Rite Ecossais Ancien et Accepté

Extrait

1/   Avant-Propos

   Lorsque les pères fondateurs du Rite Ecossais Ancien et Accepté décidèrent de porter à trente-trois le nombre des degrés du nouveau Rite, ils incorporèrent d’abord l’ensemble du Rite de Perfection et puis y ajoutèrent encore d’autres degrés. Le XXIe degré de Chevalier Prussien ou Noachite et le XXIIe degré de Chevalier Royale Hache s’inscrivent ainsi tout naturellement. Ils placèrent, en tant que XXVe degré, un rituel peu répandu, le Chevalier du Serpent d’Airain, qui ne figure ni dans la longue collection du Grand Chapitre Métropolitain ni dans les nombreux degrés du Tite Misraïm et intercalèrent, en tant que XXIIIe et XXIVe degrés, deux rituels post-hiramiques, Le Chef du Tabernacle et le Prince du Tabernacle, issus d’une autre famille, celle de la mouvance languedocienne des Commandeurs du temple.

   Si la présence du Chevalier Prussien et du Chevalier de Royale Hache allait de soi, pourquoi avoir introduit ce Chevalier du Serpent d’Airain, si peu connu et si peu pratiqué ?

   Le XXIe degré est aussi dit « Noachite », par opposition aux autres grades désignés comme « Hiramites ». Ici, nous avons une double référence : la deuxième édition du Livre des Constitutions d’Anderson comporte « Un Maçon est obligé par sa tenure d’observer la Loi morale comme un véritable Noachite. » et le Judaïsme que Noé, après le Déluge, devenu l’ancêtre commun de tous les hommes, reçut des lois, antérieures à la Torah, que l’on peut énoncer ainsi :

   - Les hommes ont le devoir d’établir un système de lois définissant la justice civile ;

   - Ils ne doivent ni blasphémer, ni se parjurer, ni porter de faux témoignages ;

   - Ils doivent s’écarter de toute idolâtrie ;

   - L’inceste, l’adultère et tous les délits sexuels en général leur sont interdits ;

   - ils ne doivent pas commettre de meurtre ;

   - Ils ne doivent pas commettre de vol sous quelque forme que cela soit ;

   - Ils doivent bannir la cruauté envers tous les êtres vivants.

2/   Bien évidemment, s’il existe toujours des gens pour croire à l’historicité de la Genèse, dès le début du XIXe siècle, dans leur grande majorité les Maçons, et bien d’autres avec eux, n’en sont plus convaincus. En 1930 une enquête, menée auprès de cinq cents « ministre du culte », catholiques ou protestants, et le même nombre d’étudiants de grandes universités américaines l’a bien montré, à la question « le Bible est-elle indemne de légendes et de mythes ? », seulement 38% des ministres du culte ont répondu par l’affirmative, 55% par la négative, et, parmi les étudiants, seuls 4% ont répondu oui, le non étant plébiscité à la majorité écrasante de 95%.

   Mais en était-il de même à la fin des années 1750 ? Evidemment non ! Les Eglises, Catholiques Romaine ou Réformée, prônaient et imposaient une lecture littérale qui tenait pour historique le texte de la Genèse, notamment et surtout le fameux chapitre 3, fondement scriptural, d’après elle, du « péché originel » dont découlaient leurs pastorales.

Descriptif

Editions Véga Voies traditionnelles année 2003, Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos un peu passés et marqués, intérieur frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché grand format de 14,2x21,2 cm, 128 pages