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HAMBLY Barbara – La poussière des ombres

Réf: pt-1018gd3447
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Description

Titre original « Graveyard Dust » Barbara Hambly, 1999.

Traduit de l’américain par Dorothée CHIFFLOT

Extrait 1

   Elle était donc bien là-bas, finalement.

   Le sang, le rhum et les poussières d’ombres.

   Ne sois pas idiot. Quand bien même les malédictions auraient un tel pouvoir, cette poussière a été déposée il y a moins de trois heures.

   Olympia Snakebones, comme l’appelaient les adeptes vaudou.

   - Il doit s’agir d’une erreur.

   Dans le petit salon, Paul Corbier versa le café contenu dans le pot en faïence bleu, sur le buffet, et il apporta les tasses sur la table. Bien qu’ils oit presque trois heures du matin, les volets étaient grands ouverts sur la rue Douane et la musique d’un bal encore en cours – des créoles sans aucun doute – plus bas, dans la rue Bourbon, se mélangeait dans l’obscurité gluante avec le craquètement sinistre et monotone des cigales.

   - Je connais Olympe. Elle n’aurait jamais pu faire une chose pareille.

   Janvier ne dit rien. Pas plus que la grande femme assise en face de lui, dont les yeux reptiliens s’accordaient étrangement avec la jupe et la blouse de calicot bleu, semblable à celles portées par les maraîchères. Comme toutes les femmes de couleur, elle avait les cheveux couverts ; mais comme toutes les femmes libres de couleur, elle avait transformé le simple foulard exigé par la loi de l’homme blanc en une fantaisie de nœuds et de plis dont les nuances et la complexité rivalisaient avec les fleurs des champs. Elle était la seule, parmi les femmes de couleur, à porter sept pointes à son tignon, qui dessinaient un halo de flammes colorées autour de son visage anguleux d’Indienne. C’est ainsi qu’elle était reconnue par sa couronne de Reine vaudou de la ville.

   - Je sais que cela à l’air stupide, continua Corbier. Elle possède les connaissances et, elle a – avait – toute ces choses à la maison.

   Il indiqua du menton le vestibule, sous la galerie, qui séparait la salle à manger d’une partie du grand salon. Les bougies sur la table et les éclats sinueux des reflets provenant des réverbères à l’intersection des rues Douane et Burgundy révélaient confusément les étagères qui s’étalaient sur tout le mur intérieur du salon, les planches et les boîtes d’emballage alignées soigneusement, tapissées de papier au découpage complexe et de plantes aromatiques.  

 

L’auteur

   Barbara Hambly est née à San Diego, mais a fait une partie de ses études en Australie et à Bordeaux. Spécialisée en histoire médiévale, elle a enseigné et travaillé dans l’édition avant de se consacrer à l’écriture. Auteur de romans d’Heroic-fantasy (Ishmaël, Fendragon et Promenade avec les morts), les critiques la comparent à Lovecraft et à Tolkien pour sa trilogie Le Cycle de Darwarth. En 1997, elle débute la saga de Benjamin Janvier – homme noir et libre de la Nouvelle-Orléans du XIXe siècle.

 

Résumé

   En ce soir d’été 1834, à la Nouvelle-Orléans, la fête de la Saint-Jean bat son plein, et partout le son des tambours africains résonne. Chargé par le colonel Pritchard de régaler de valses viennoises ses invités, Benjamin Janvier, esclave affranchi et musicien à ses heures, rempli son rôle à merveille. Mais lorsque enfin la soirée se termine, on lui annonce une terrible nouvelle : sa sœur Olympe, connue de tous pour s’adonner aux rites vaudous, vient d’être accusée du meurtre d’un jeune sculpteur de marbre. Or chacun sait que dans cette Amérique ségrégationniste, le seul verdict pour un Noir est la mort. S’il veut éviter à sa sœur d’être pendue sur la place publique, Benjamin doit au plus vite lever le voile qui pèse sur cette affaire…

 

Descriptif

Editions 10/18 Grands détectives 3447 année 2002 ISBN 2264035730, état général assez bon, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, intérieur assez frais, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 448 pages   

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