Librairie des Champs-Elysées

HARKER Kenneth – Les fleurs de février

Réf: sf-lmsf13
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Description

Titre original « The flowers of february » Kenneth HARKER 1970.

Traduit de l’anglais par Florian ROBINET

Extrait

1/   La menace était claire.

   Latvin tapota nerveusement le dessus du bureau. Depuis longtemps, Roth Culden était un agitateur, c’est lui qui dirigeait les Jeunesses Fébrariennes. Et ces derniers temps, le mécontentement sévissait parmi les Enfants de Février. Ce qui n’annonçait rien de bon. Ils étaient une race complexe.

   Il essaya de déterminer le moment précis où la pénurie avait commencé. Les grand-hivers étaient la cause principale. Bon nombre de gens avaient critiqué la baisse de la population et la montée du Fébrarisme – et s’étaient inquiétés de la pauvreté des récoltes. Plus tard, une brusque recrudescence de la natalité avait entraîné la famine.

   Il tira vers lui le vidéophone et composa le numéro de Byron. Lorsque sur l’écran apparurent les lesttres « APPEL NON VIDEOPHONIQUE », sa mâchoire se crispa. Le professeur se servait encore du vieux système. Or, Latvin aimait bien avoir en face de lui son interlocuteur.

   L’assistante lui répondit ; elle alla aussitôt chercher Byron.

   - Professeur ? demanda Latvin. Avez-vous une bonne nouvelle que je puisse fournir au Conseil du ravitaillement, cet après-midi ?

   - Une nouvelle ? répliqua sèchement Byron. Je ne peux tout de même pas accélérer le processus de la croissance naturelle ! Même quand il s’agit d’un crocus comestible. Il vous faudra attendre.

   « Attendre. Il en a de bonnes ! » pesta Latvin in petto.

   - Mais vous conservez l’espoir de…

   - Nous avons déjà discuté de tout ça.

   - La famine est imminente. Vers la fin de février, toutes les ressources seront épuisées. Vous seul pouvez sauver la situation. – Latvin lança un regard mauvais à l’écran vide. A quoi bon user de flatterie ? – Vous travaillez toujours, n’est-ce pas ? Vous ne passez pas votre temps à hasarder des hypothèses sur cette plante… mythique…

 

2/   Il rentra dans al cuisine. Puis, muni d’une torche électrique, il ressortit dans la nuit…

   Il s’arrêta net…

   Des craquements… partout. On aurait dit que des milliers de bulles de savon éclataient çà et là. Il dirigea le faisceau de sa lampe sur l’allée.

   Un autre glaçon. Il en avait aperçu plusieurs en rentrant chez lui. De formes étranges. Ressemblant à de petites stalagmites. Quelques personnes lançaient des remarques à leur propos. Mais celui-ci était plus grand. Il devait bien mesurer une cinquantaine de centimètres.

   Sur sa gauche, à un pas, un autre. Un autre encore. Il balaya l’allée d’un pinceau lumineux. Trente, quarante nouveaux glaçons. Des longs, des courts.

   Il souleva la lampe. A la grille, brillait une stalagmite. Il en dénombra une bonne douzaine sur le toit de l’appentis. Tout le quartier de Notting Hill émettait ces bruits curieux, à présent. Crissements, chuintements, craquements.

   Maddison ferma les yeux un instant. C’était donc ça ! Tout était lié à l’extrême rapidité de la croissance de ces… de ces glaçons.

   Il fit demi-tour. Devant lui, un piquant d’un pied de haut. Rageusement, il l’écrasa du talon de sa botte. Pas de craquements. Intrigué, il recula. La chose allongée sur la neige, comme déracinée, laissait apparaître une espèce de réseau plat de radicelles.

   Réprimant un sentiment de panique, Maddison fonça dans la cuisine, et claqua violemment la porte.

   Il ne s’agissait pas de glaçons… amis de quelque chose d’organique. De plantes… qui poussaient dans la neige.

 

Descriptif

Editions Librairie des Champs-Elysées Le masque Science-fiction 13 année 1974 ISBN 2702403042, Assez Bon état général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x16,7 cm, 256 pages

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