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Les Mille et Une nuits – Aladdin ou la lampe merveilleuse

Réf: re-l191
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Description

Traduction d’Antoine GALLAND

Extrait

1/   La sultane Scheherazade, en achevant l’histoire d’Abou Hassan, avait promis au sultan Schahriar de lui en raconter une autre le lendemain, qui ne le divertirait pas moins. Dinarzade, sa sœur, ne manqua pas de la faire souvenir avant le jour de tenir sa parole, et que le sultan lui avait témoigné qu’il était prêt à l’entendre. Aussitôt Scheherazade, sans se faire attendre, lui raconta l’histoire qui suit, en ces termes :

   Sire, dans la capitale d’un royaume de la Chine, très riche et d’une vaste étendue, dont le nom ne me vient pas présentement à la mémoire, il y avait un tailleur nommé Mustafa sans autre distinction que celle que sa profession lui donnait. Mustafa le tailleur était fort pauvre, et son travail lui produisait à peine de quoi les faire subsister lui et sa femme, et un fils que Dieu leur avait donné.

   Le fils, qui se nommait Aladdin, avait été élevé d’une manière très négligée, et qui lui avait fait contracter des inclinations vicieuses. Il était méchant, opiniâtre, désobéissant à son père et à sa mère. Sitôt qu’il fut un peu grand, ses parents ne le purent retenir à la maison ; il sortait dès le matin, et il passait les journées à jouer dans les rues et les places publiques avec de petits vagabonds qui étaient même au-dessous de son âge.

   Dès qu’il fut en âge d’apprendre un métier, son père, qui n’était pas en état de lui en faire apprendre un autre que le sien, le prit en sa boutique, et commença à lui montrer de quelle manière il devait manier l’aiguille ; mais ni par douceur, ni par crainte d’aucun châtiment, il ne fut pas possible au père de fixer l’esprit volage de son fils : il ne put le contraindre à se contenir et à demeurer assidu et attaché au travail, comme il le souhaitait. Sitôt que Mustafa avait le dos tourné, Aladdin s’échappait, et il ne revenait plus de tout le jour. Le père le châtiait ; mais Aladdin était incorrigible, et, à son grand regret, Mustafa fut obligé de l’abandonner à son libertinage. Cela lui fit beaucoup de peine ; et le chagrin de ne pouvoir faire rentrer ce fils dans son devoir lui causa une maladie si opiniâtre qu’il en mourut au bout de quelques mois.

 

2/   Le chef des huissiers vint jusqu’à la mère d’Aladdin ; et, au signe qu’il lui fit, elle le suivit jusqu’au pied du trône du sultan, où il la laissa pour aller se ranger à sa place près du grand vizir.

   La mère d’Aladdin, instruite par l’exemple de tant d’autres qu’elle avait vus aborder le sultan, se prosterna le front contre le tapis qui couvrait les marches du trône et elle demeura en cet état jusqu’à ce que le sultan lui commandât de ses relever. Elle se leva ; et alors : » Bonne femme, lui dit le sultan, il y a longtemps que je vous vois venir à mon divan et demeurer à l’entrée depuis le commencement jusqu’à la fin : quelle affaire vous amène ici ? »

   La mère d’Aladdin se prosterna une seconde fois après avoir entendu ces paroles ; et, quand elle fut relevée : « Monarque au-dessus des monarques du monde, dit-elle avant d’exposer à Votre Majesté le sujet extraordinaire, et même presque incroyable, qui me fait paraître devant son trône sublime, je la supplie de me pardonner la hardiesse pour ne pas dire l’impudence de la demande que je viens lui faire : elle est si peu commune que je tremble, et que j’ai honte de la proposer à mon sultan. » Pour lui donner la liberté entière de s’expliquer, le sultan commanda que tout le monde sortît du divan, et qu’on le laissât seul avec son grand vizir ; et alors il lui dit qu’elle pouvait parler et s’expliquer sans crainte.

 

3/   Résumé

   Aladdin ? Un garçon méchant, opiniâtre, désobéissant, fainéant… Un bon à rien ! Suffisamment rusé, malgré tout, pour déjouer les pièges d’un magicien et récupérer la lampe merveilleuse que celui-ci était venu chercher.

   Oh ! Ce n’est qu’une vieille lampe, fort banale en apparence… Mais gare à celui qui s’y frotte ! Une figure hideuse et gigantesque, aux pouvoirs illimités, peut en surgir… Le génie de la lampe !

   « Que veut-tu ? Me voici prêt à t’obéir, comme ton esclave et celui de tous ceux qui ont la lampe à la main… »

   Aladdin sait ce qu’il veut ! De la nourriture à profusion, des pierres précieuses, des habits brodés, un palais doré et… l’amour de la princesse Badroulboudour… De quoi susciter bien des convoitises…  

 

Descriptif

Editions Librio 191 année 1997 ISBN 2277301914, état général assez bon, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché moyen format de 13,2x20,8 cm, 128 pages

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