Marabout

LIEUTAGHI Pierre – Le livre des bonnes herbes

Réf: sbe-ms186
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Description

Leurs propriétés médicinales leurs usage culinaire où les trouver et les cuisiner

Extrait 1

   Puisque je ne peux écrire pour les enfants eux-mêmes (ils n’ont nullement besoin de savoir les noms des fleurs qu’ils reconnaissent mieux que le botaniste), j’écris en songeant à cet enfant que nous fîmes tous, allongé dans l’herbe humide, un matin de mai, et qui s’imprégnait, dans une extase paisible, du parfum d’amitié des plus petites plantes.

   Je crois que nous avons tous fait alliance, à un certain moment de nos premières années avec le peuple des champs, et l’entreprise est vaine de vouloir enseigner les herbes quand elle ne trace pas un chemin qui aide d’abord à les retrouver.

   Mon premier guide fut ma tante Germaine : elle me conduisait par la main dans les prés de ma Bretagne natale, elle m’apprenait à sucer les fleurs de primevère, elle approchait les Ficaires toutes neuves de mon menton : « Montre voir si tu aimes le beurre » ; les pétales d’or renvoyaient le soleil sur ma peau, comme des miroirs. Bien plus tard, alors que les Coucous et les Linaigrettes de mon enfance s’étaient presque fanés en une mémoire comblée par de lourdes années de vie citadine, ma mère, qui s’en allait chaque matin à la triste gare de banlieue par un raccourci fort illégal le long de la voie de chemin de fer, par laquelle beaucoup de plantes elles-mêmes voyagent, me disait : «  S’il n’y avait ce petit bout de campagne que je traverse chaque matin… » et je comprenais que sur ces quelques mètres de pauvre ballast, elle retrouvait un peu de la joie des grandes courses aux Girolles et aux Coulemelles que nous faisions ensemble sur les lisières et dans les prés d’un cher pays disparu.

   Ainsi ai-je appris l’amour des herbes, la juste place des herbes dans la vie.

   Et puis, sans doute, y a-t-il ce désir intact au fond de de nous-mêmes (comme le bourgeon dormant d’une fleur qui ne pourrait s’épanouir qu’au-delà de la vie) du grand Jardin perdu où nous étions maîtres et frères de l’arbre et de l’herbe. « Il y a quelque part un paradis perdu qu’on doit pouvoir retrouver en soi, dit Henri Bosco, et peut-être, dès lors, sur terre. J’en rêve et je le pressens. Croyez-y. On en garde la nostalgie d’avenir que ce Jardin doit inspirer à nos songes. » Croyez-vous que l’arbre, le premier arbre du bord de la route, l’Orme ou le Chêne ou même le fragile Sureau, ne puisse valoir le premier Arbre de la Vie dont le fruit n’était suave qu’à Celui qui l’avait mûri de toute éternité ? En chaque arbre, en chaque herbe, l’univers tout entier se condense et frémit.

 

Extrait 2

   Ail cultivé

   Allium Sativum L. Liliacées

   Si le genre Allium compte, dans notre flore, plusieurs dizaines d’espèces sauvages dont certaines, fort jolies, mériteraient de figurer dans les jardins de rocaille, l’espèce qui nous intéresse est connue de tous et se passe de description. Cultivé depuis une très haute antiquité, l’Ail servait déjà d’aliment selon Hérode aux ouvriers qui travaillaient à la grande Pyramide de Gizeh sous la IVe dynastie égyptienne. D’abord répandu dans les régions méditerranéennes, il est aujourd’hui consommé partout, moins goulûment toutefois par les hommes du Nord que par les méridionaux.

Propriétés Médicinales :

   Condiment apprécié de tous ceux qui ne craignent pas d’indisposer les narines sensibles, l’Ail tient une place très importante parmi nos remèdes végétaux. On l’a utilisé dans une foule de maux, dont la peste n’est pas le moindre, et les paysans en faisaient un grand usage attesté par le nom de « Thériaque des Pauvres », donné autrefois à la plante. Les modernes ont ici rendu justice à l’empirisme en expérimentant l’Ail avec succès, tout spécialement comme antiseptique, bactéricide, anti-cancéreux, hypotenseur, expectorant, fébrifuge, vermifuge. A l’extérieur c’est un bon résolutif. On doit l’employer cru de préférence.

 

Descriptif

Editions Marabout Service MS186 année 1972, état général moyen, couverture souple, tranche et dos moyennement passés et marqués, pages jaunies, ivre d’occasion broché format poche de 11,7x18,2 cm, 384 pages   

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