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LONDON Jack – La fièvre de l’or

Réf: j-hbvjlfo
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Description

Illustrations d’Henri FAIVRE

Titre original « Smoke and shorty »

Traduit de l’américain par Louis POSTIF

Extrait

1/   Alors il se mit à faire sécher ses vêtements. Le chaud soleil de l’après-midi l’atteignait de ses rayons. Il retira ses hardes et les étala autour de lui. Sa boite d’allumettes était hermétique et il parvint à faire sécher assez de tabac et de papier pour se confectionner des cigarettes.

   Deux heures plus tard, comme il fumait, perché à demi nu sur les deux sacs, il entendit l’appel d’une voix familière.

   « Hôla ! La Fumée ! La Fumée !

   - Hôla ! Joy Gastell ! répliqua-t-il, d’où sortez-vous ?

   - Êtes-vous blessé ?

   - Pas une écorchure !

   - Père est en train de descendre la corde… La voyez-vous ?

   - Oui, je la tiens. Maintenant, deux minutes, s’il vous plaît.

   - Qu’y a-t-il ? fit au bout d’un instant une voix inquiète. Oh ! Je le savais, vous êtes blessé.

   - Non, je m’habille.

   - Quoi ?

   - Oui. J’ai pris un bain. Maintenant êtes-vous prêts ? Hissez ! »

   Il envoya d’abord les sacs, ce qui lui valut des reproches de Joy Gastell, puis monta lui-même.

   Joy Gastell le regardait ardemment, pendant que son père et Carson roulaient la corde.

   « Comment avez-vous eu l’héroïsme de couper la corde ? cria-t-elle. C’est… c’est tout simplement superbe ! »

   La Fumée sembla, d’un gente de la main, repousser le compliment.

   « Je sais tout, poursuivit-elle. Carson me l’a dit : vous vous êtes sacrifié pour le sauver.

   - mais pas du tout, mentit la Fumée. Dès le commencement, j’avais vu la piscine au-dessous de moi. »

 

2/   La Fumée regagna tout joyeux la cabane sur la colline. Il y trouva le Courtaud dans un sombre désespoir, occupé à se faire des réussites.

   La Fumée avait appris depuis longtemps que, quand son associé prenait les cartes pour ce jeu solitaire, les fondations du monde étaient sur le point de s’écrouler.

   Il fut accueilli par cette rude apostrophe : »Ne me parle pas. Va-t’en ! »

   Mais bientôt ce mutisme fondit en un torrent de paroles.

   « Tout est fichu avec le gros Suédois ! grogna-t-il. Notre combine est dans le lac. Demain on vendra des flips au sherry et aux œufs dans tous les bars, à un dollar la coupe. Il n’y aura pas un orphelin affamé dans tout Dawson qui ne dissimule des œufs dans sa chemise. Sur qui pense-tu que je sois tombé ? Sur un type qui a trois mille œufs ! Comprends-tu ? Trois milles ! Et qui arrivent de Forty-Mile !…

   - Conte de fées ! fit la Fumée sceptique.

   - Conte du diable ! Je les ai vus. C’est Gautereaux qu’il s’appelle. Un énorme animal de Français Canadien aux yeux bleus. Il a demandé d’abord après toi, puis il m’a pris à part et m’a porté une botte directe. C’est notre opération qui l’a décidé. Il savait que ces œufs étaient à Forty-Mile, alors il est allé les chercher.

 

Descriptif

Editions Hachette année 1953, Etat général Moyen, couverture rigide, tranche et dos passés et marqués, pages jaunies, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion relié format poche de 12,5x17,2 cm, 192 pages

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