Flammarion

MAITROT Éric – Sport et télé, les liaisons secrètes

Réf: d-femstls
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Description

Extraits

1/   Il y a ceux qui sont de bonne foi mais ont une mauvaise mémoire et ceux dont la mauvaise foi contrarie la bonne mémoire. Difficile de retracer la genèse de l’émission Téléfoot tant les souvenirs de cette année 1977 sont à géométrie variable. De règlement de comptes en crises de mégalomanies, les faits s’embrouillent, l’histoire se réécrit, se réinvente à chaque entretien… Ils sont trois à avoir eu la même idée, cinq à avoir inventé le concept, dix à avoir trouvé le titre et on ne compte pas ceux, dirigeants de chaîne, chefs des sports ou journalistes spécialisés, qui jurent qu’ils étaient à l’époque persuadés du succès futur du football à la télé. Ils étaient tellement certains qu’ils ne faisaient rien pour le faire savoir. Sans doute de crainte d’avoir raison avant tout le monde.

   Au milieu des année 70, personne ne se bouscule pour diffuser du football. L’équipe de France finit tout juste de se réveiller de sa Coupe du Monde suédoise de 1958, les clubs français, hormis Saint-Etienne, ne valent guère mieux. Et, dans les états-majors des chaînes publiques, on n’aborde la question du sport qu’avec agacement et quelques pincettes.

 

2/   Le vendredi 16 novembre 1990 à 11 heures du matin, l’ambiance est plus qu’électrique dans le hall du Grand Hôtel Tirana pour une conférence de presse très attendue. Au pied du grand escalier, les journalistes harcèlent bientôt Fournet et Sadoul. Les questions sont directes, agressives parfois. Les réponses seront évasives, gênées. Frédéric Jaillant de TF1 ouvre le feu et déjà Fournet-Fayard se décompose : » Je ne peux rien dire… Vous en savez plus que moi… » A ses côtés, Jean Sadoul, malade et fatigué, semble absent. Les envoyés spéciaux en Albanie devront se faire une raison : c’est à Marseille et à Paris que la petite histoire du football français est en train de s’écrire.

 

3/   Résumé

   Trahisons, chantages, surenchères, négociations secrètes, athlètes menacés et journalistes placardés, la bataille que se livrent les télévisions pour les contrats d’exclusivités est sans merci. Et le sport professionnel ne peut plus désormais vivre sans l’argent des diffuseurs.

   Véritable guerre entre les chaînes, ce vaudeville audiovisuel nous entraîne dans les coulisses du sport-business à la rencontre de personnages dingues de sport et dopés à l’audimat qui ont pour nom Bernard Tapis, Charles Biétry, Jean-Claude Darmon, Thierry Rolland, Michel Denisot, Alain Prost, Patrick Le Lay, Philippe Candeloro, Jean-Luc Laguardère, Hervé Bourges, Michel Platini, Jean-Claude Killy,etc.

   Comment l’alliance TF1-Canal Plus a-t-elle exclu le service public du marché du football ? De quelle manière les chaînes peuvent-elles au nez du CSA, truffer leurs directs sportifs de publicité déguisée ? Comment Tapie s’est-il servi de Bernard Hinault, de l’OM et de l’antenne de TF1 pour séduire les électeurs ? Pourquoi les droits TV du Tour de France ont-ils doublé en juillet 1992 ? Comment l’argent des télévisions a-t-il conduit le football jusqu’aux excès de l’affaire VA-OM ? Pourquoi le grand cirque de la Formule 1 a-t-il sacrifié son propre Dieu, Ayrton Senna, sur l’autel de l’audimat ? De quel droit un président de fédération réclame-t-il la tête d’un journaliste de France 2 ?

   Riche en anecdotes et en révélation, ce livre raconte, documents inédits à l’appui, l’incroyable partie de poker menteur entamée au milieu des années quatre-vingt avec l’apparition des chaînes privées. Dix ans plus tard, le constat est terrible : soumis au pouvoir des télévisions, le sport est aujourd’hui l’otage de son propre succès.

 

Descriptif

Editions Flammarion année 1995 ISBN 2080669966, Assez Bon état général, couverture souple, tranche et dos un peu passés et marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché grand format de 15,3x24,2 cm, 504 pages

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