Folio

MARIAS Javier – Comme les amours

Réf: re-f6236
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Description

Titre original « Los Enamoramientos »

Traduit de l’espagnol par Anne-Marie GENINET

Extrait

1/   Durant le temps que je les vis, je ne sus qui ils étaient ni quelles étaient leurs occupations, bien qu’il s’agit sans aucun doute de gens qui avaient les moyens. Peut-être pas très riches, mais assurément aisés. Je veux dire que s’ils avaient été très riches, ils n’auraient pas conduit en personne leurs enfants à l’école, comme j’étais sûre qu’ils le faisaient avant leur pause à la cafétéria, probablement à l’école Estilo, toute proche, bien qu’il y en ait plusieurs dans le secteur, des pavillons d’El Viso réhabilités, ou des villas, comme on disait autrefois, je suis moi-même allée dans l’une d’elles à la maternelle, dans la rue Oquendo, pas très éloignée ; ils n’auraient pas pris non plus leur petit déjeuner presque chaque jour dans cet établissement de quartier, et ne se seraient pas rendus chacun à son travail aux environs de neuf heures, lui un peu avant, elle un peu après cette heure, selon les confirmations des serveurs quand je fis mon enquête, ainsi que celles d’une collègue de la maison d’édition avec laquelle je commentai plus tard l’événement macabre. Sans les connaître plus que moi, elle s’était débrouillée pour obtenir quelques renseignements, je suppose que les personnes cancanières et qui ont mauvais esprit trouvent toujours une façon de savoir ce qui les intéresse, surtout quand c’est négatif ou qu’un malheur se trouve au beau milieu, même si elles n’ont rien à y voir.

 

2/   Elle resta silencieuse et regarda vers la pièce attenante où se trouvaient les enfants. On entendait la télévision en bruit de fond, donc tout devait être en ordre. C’étaient des enfants bien élevés, à ce qu’il semblait, nettement au-dessus de la norme actuelle. Curieusement, cela ne me surprenait pas ni ne m’embarrassait que Luisa me parle avec une telle confiance, comme si j’étais une amie. Peut-être ne pouvait-elle parler d’autre chose, et au cours des mois écoulés depuis la mort de Desvern sa stupéfaction et sa détresse avaient-elles épuisé tous ses proches, ou bien avait-elle honte d’insister auprès d’eux sur le même sujet et profitait-elle de la nouveauté que je représentais pour soulager sa peine. Peut-être lui était-il égal de savoir qui j’étais, et lui suffisait-il de m’avoir comme interlocutrice non usée, avec qui elle pouvait commencer par le début. Il est un autre inconvénient à pâtir d’un malheur : pour qui l’éprouve, ses effets durent beaucoup plus que ne dure la patience des êtres disposés à l’écouter et à l’accompagner, l’inconditionnalité qui se teinte de monotonie ne résiste guère.

 

3/   Résumé

   « La dernière fois que je vis Miguel Desvern fut aussi la dernière fois que sa femme Luisa le vit, ce qui n’en est pas moins étrange, peut-être même injuste, puisque c’était elle sa femme, et moi en revanche une inconnue qui n’avait jamais échangé avec lui le moindre mot. Je ne savais même pas son nom, je ne le sus que trop tard, quand sa photo parut dans le journal, poignardé, dépoitraillé et sur le point d’être mort. »

   Miguel et sa femme Luisa ont pour habitude de se retrouver dans un café où l’éditrice Maria Dolz savoure le spectacle rare de leur couple parfait. Lorsqu’elle apprend que Miguel a été sauvagement assassiné, Maria décide d’entrer en contact avec Luisa, devenue un être fragile, comme anesthésié par la tragédie, et fait la connaissance de Javier Diaz-Varela, le meilleur ami du défunt. Mais les apparences peuvent être trompeuses…

 

Descriptif

Editions Folio 6236 année 2016 ISBN 9782070462384, Bon état général, couverture souple, tranche et dos légèrement marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 430 pages

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