France Loisirs

MASTERTON Graham – La nuit des salamandres

Réf: fh-flgmns
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Description

Titre original « Salamander » Graham Masterton, 1990

Traduit de l’anglais par François TRUCHAUD           

Extrait

1/   Lloyd s’agenouilla sur le tapis et examina attentivement les ivoires, les tournant et les retournant. Des Schooners, des ports, des sirènes, des tempêtes en mer, tout cela gravé dans l’ivoire avec un soin minutieux du détail. Pourquoi diable quelqu’un aurait-il voulu faire tomber par terre tous ces ivoires ? C’était complètement absurde. Sauf si l’intrus avait été fou à lier, ou défoncé au crack, ou furieux parce qu’il avait été incapable de trouver un objet de valeur – ou du moins quelque chose que l’on pouvait fourguer pour le prix d’une dose.

   Lloyd se releva. C’était dingue. C’était complètement dingue. Puis il aperçut le bibelot le plus précieux de la collection de Celia, son fragment de défense de mammouth fossilisée, vieille de vingt mille ans, posé avec soin sur la banquette du canapé.

   Il le prit délicatement. Il n’y comprenait plus rien. Quelle sorte de cambrioleur pouvait savoir que cet objet à lui seul valait vingt fois le prix de tous les autres ivoires disposés tout autour ? Comment avait-il réussi à le distinguer parmi vingt ou trente autres, dans le noir ? Bien plus… s’il avait été capable de le repérer, alors il avait certainement été au courant de sa valeur marchande. Dans ce cas, pourquoi ne l’avait-il pas glissé dans sa poche et emporté avec lui ?

   Lloyd était incapable de trouver le moindre commencement de réponse logique. Il avait trop la gueule de bois, il était trop choqué, et il n’avait vraiment pas envie d’en venir à la conclusion que la réponse n’était peut-être pas logique du tout.

 

2/   Il se tenait en face du Mc Donald’s, les mains sur les hanches, contemplant le rebord du trottoir maculé de fumée. Certains des buissons avaient été roussis, également, et Lloyd pouvait juger à quel point le feu avait dû être ardent. Il regrettait de ne pas avoir apporté de fleurs. Celia avait toujours eu une préférence pour les lis.

   Quel endroit pour mourir ! Nu et public, retentissant du vacarme de la circulation. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait choisi un lieu aussi sinistre.

   Il essaya de dire une prière. Il espérait que son âme avait trouvé le repos. Il espérait qu’elle n’avait pas souffert. Il espérait qu’elle lui avait pardonné de ne pas se rendre compte qu’elle souffrait tant qu’elle avait voulu mourir.

   « Et un jour nous nous reverrons, assurément. Amen. »

   Il s’en retournait vers la voiture lorsque l’un des cuisiniers sortit par l’entrée latérale du McDonald’s et se dirigea vers lui d’un pas rapide. Un homme corpulent, affecté d’un strabisme divergent.

 

3/   Résumé

   Lloyd Denman apprend que sa fiancée Celia vient de s’immoler par le feu. Un suicide incompréhensible, aberrant, qui n’est que le premier d’une longue série. Le lendemain c’est Marianna, l’une des meilleures amies de Celia que l’on découvre morte, brûlée vive. Et un autocar dont on retrouve tous les passagers carbonisés, tranquillement assis à leur place.

   Bientôt au détour d’une rue, Lloyd croit apercevoir Celia. Hallucination ? Puis il apprend que sa fiancée était adepte d’une secte religieuse dirigée par un ancien nazi. Comment Celia a-t-elle pu tomber sous son emprise ? Ses recherches conduisent Lloyd à découvrir le manuscrit du dernier opéra de Wagner, opéra mythique écrit peu avant sa mort et que l’on croyait perdu. Reposant sur les croyances magiques des anciens Vikings, il décrit le rituel grâce auquel, tel la salamandre, l’homme doit s’immoler par le feu pour atteindre à la condition de surhomme immortel…

   « Graham Masterton surprend. On attend chacun de ses livres avec le désir de lui sacrifier quelques heures nocturnes. Le talent est toujours étonnant, particulièrement dans un genre qui tourne autour de la mort et qui souffre peu la négligence : le fantastique… Le véritable délice est de chercher à faire la distinction entre le fruit de l’imagination de cet auteur surdoué et, qui sait, une sombre réalité découverte derrière des portes entrebâillées. »

   Benoît Charpentier, Le Figaro.

 

Descriptif

Editions France Loisirs année 1992 ISBN 2724267753, Bon Etat général, couverture rigide, Jaquette légèrement marquée, tranche et dos légèrement marqués, intérieur frais, tranches des page un peu salies, livre d’occasion relié grand format de 16,2x24,8 cm, 324 pages

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