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MATAS Ricardo – Mauvais sang

Réf: pt-escrrmms
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Description

Ce traducteur français de polar US et dessinateur pour les éditions Opta a écrit un autre roman sous son vrai nom Richard Matas, Folies douces.

Extrait

1/   J’ai attendu la fin de la nuit en lisant intégralement Une Vie. Celle-là n’était pas rose – d’autres ne le sont pas davantage. Et il me restait encore une dernière heure à tirer derrière mon comptoir, la plus longue, le 5 à 6 mortel. Stoïque, je me suis calé sur ma chaise tournante, me préparant à ne rien faire en particulier lorsque Briffaut est apparu dans l’embrasure des toilettes de son rez-de-chaussée. Il semblait de bonne humeur.

   - Je prends le relais, tu peux te sauver, fit-il en baillant.

   Rifa était partie depuis un bon moment.

      - J’ai fini vos comptes, patron. Vous avez encore paumé du pognon cette semaine, j’ai fait en vache.

   Habituellement, cette constatation suffisait à lui coller la migraine pour le restant de la journée. Mais ce matin, il a pris la confirmation de sa gestion merdique avec indifférence. La môme Rifa devait connaître son affaire sur le bout des ongles, parce que rendre le Normand heureux était aussi duraille que de réussir le CAP de comptable – je le sais, j’ai été boulé deux fois. Il a fini la bouteille de calva, puis s’est mis à sucer ses dents creuses ; dans sa catégorie, c’était un type prévisible.

 

2/   Un silence s’est établi, assez palpable pour pouvoir y planter un clou, accrocher une corde et s’y pendre.

   - Vous êtes pas française, hein ? J’ai dit avec mon air malin. Je savais également qu’elle n’était pas espagnole ; elle mesurait 30 centimètres de mieux que Rifa.

   - Américaine.

   - Vous parlez drôlement bien le français ! En tout cas mieux que moi, qui ne suis pas français.

   Elle eut la politesse d’en rire, mais je voyais bien qu’elle n’établissait aucune différence entre moi et les cadavres de mouches qui encombraient le paillasson de l’hôtel.

   - Mon père est né à Mulhouse, nous avons encore de la famille en Alsace, et nous allons parfois les voir, ajouta-t-elle.

   Je n’avais plus de vannes à balancer. Sur l’Alsace, qu’est-ce qu’o peut trouver à dire – d’autant que je ne sais pas où figure ce bled sur la carte.

   - Auriez-vous une chambre avec salle de bains ? demanda-t-elle, la voix chargée d’une ironie malvenue.

 

Descriptif                                           

Editions Edito-Service Les Classiques du crime année 1981 ISBN 283020106X, Bon état général, couverture souple, tranche et dos très légèrement marqués et passés, intérieur frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,7x18,8 cm, 192 pages

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