Avec une Notice biographique, une Notice historique et littéraire, des Notes explicatives, des Jugements, un Questionnaire sur la pièce et des Sujets de devoirs par Claude Jodry, Agrégé des Lettres
                                                                                                                                    
Pièce - Comédie de 1668
 
Résumé du livre
 
L’art
   Il ne paraît guère besoin de défendre Molière sur le plan de la moralité, comme le fait longuement et lourdement La Harpe. Bien sûr, le sujet, qui porte à la scène l’adultère en action, et pas seulement en intention, est scabreux : mais n’oublions pas que, si faute il y a, Alcmène la commet à son insu, toute la responsabilité devant être rejetée sur les Dieux. D’ailleurs, Molière prend soin de garder la juste mesure et de ne point insister, et les seuls passages un peu lestes sont placés dans la bouche de Sosie et n’ont aucun rapport avec la donnée centrale. Enfin, l’éloignement dans les brumes de la légende fait passer ce à quoi la décence pourrait trouver à redire. Au surplus, Molière n’entend pas jouer au « législateur des bienséances » ; tous les sujets lui sont bons du moment qu’il peut faire rire son public et le roi ; il les traite en artiste et non en moraliste, et c’est sur le plan de l’art uniquement que nous avons ici à le juger.
   Ne pouvant songer à renouveler l’invention, c’est sur le plan du style que Molière devait faire porter tous ses efforts. De fait, la forme est d’une verve étincelante et d’une éblouissante souplesse : précieux et mondain, voire entortillé dans la bouche de Jupiter, tragique et direct avec Amphitryon, le style chez Alcmène devient d’une délicatesse et d’une pureté presque élégiaques.

Editions Larousse Collection Classiques Larousse année 1955, bon état général, il manque la page de garde, couverture souple, tranche et dos légèrement marqués et passés, pages jaunies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,2 cm, 138 pages.