Ce livre ne contient pas la carte d’origine
Titre original « Count Brass » Michaël Moorcock 1976
Traduit de l’anglais par Gérard Lebec
Extrait
1/ L’ombre grouillait de bruits infimes : détalant, glissant, aboyant, toussant, hululant, la faune des marais caquait à ses occupations nocturnes. De temps à autre, une bestiole plus massive émergeait de l’ombre et passait devant Hawkmoon. Ou il venait d’une lagune un lourd fracas d’éclaboussures comme un gros hibou pêcheur plongeait sur sa proie. Mais nulle silhouette humaine, ni spectrale ni mortelle, ne s’offrait aux regards du duc de Köln cependant qu’il s’enfonçait toujours plus loin dans les ténèbres.
Dorian Hawkmoon était perplexe et amer. Il avait envisagé une existence toute de tranquillité rurale sans autres problèmes que le choix des croisements et des semences, que l’ordinaire tâche d’élever ses enfants.
Et voilà que maintenant ce damné mystère s’était fait jour. Même la menace d’une guerre, avec le Ténébreux Empire au besoin, était un modèle de limpidité par rapport à ça. Aurait-il découvert dans les cieux l’airain des ornithoptères granbretons, entraperçus dans les lointains les armées aux masques de bêtes, les chars grotesques et tout l’étrange attirail du Ténébreux Empire qu’il aurait su quoi faire. Il aurait su répondre si le Bâton Runique l’avait appelé.
Mais ce qui arrivait était plis insidieux. Comment s’y prendre avec des rumeurs, avec des fantômes, avec de vieux amis qui s’étaient retournés contre lui ?
2/ Résumé
La Terre refleurit depuis la chute du Ténébreux Empire. Dans leur château reconstruit, Hawkmoon et Yisselda règnent en paix. Ils ont deux beaux enfants. Mais la sérénité n’est pas de ce monde. Le spectre du Comte Airain hante les marais. Il se croit exilé dans un monde sans soleil. Son regard se dérobe. Il n’est plus l’ami de Hawkmoon. En fait, il ne l’a jamais vu. Il sait seulement qu’il doit le tuer coûte que coûte. Un mort manipulé par des morts ? Parfois le retour des vieux amis annonce celui des vieux ennemis. Autrefois les Granbretons portaient la mort chez les vivants ; maintenant les pilleurs de temps portent la vie chez les morts, et ce n’est pas mieux. Une science infâme concocte des simulacres, un sorcier règne sur des ombres et nul n’est sûr d’être réel dans un univers confus et inachevé : les morts peuvent revivre et les vivants mourir. Quand le temps est altéré, l’avenir n’est pas sûr ; le passé encore moins. Malheur à ceux qui jouent avec les dimensions !
Descriptif
Editions Pocket Fantasy 5298 année 1988 ISBN 2266022474, état général Moyen, couverture souple, tranche et dos marqués et passés, intérieur assez frais, tranches des pages salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 160 pages