Milady

NORTH Claire – Les quinze premières vies d’Harry August

Réf: sf-mcnqpvha
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Description

Titre original « The first fifteen lives of Harry August »

Traduit de l’anglais par Isabelle Troin

Extrait

1/   Je justifiais mon salaire comme dans ma première vie, et même davantage, puisque je possédais désormais une vaste expérience à mettre au service de ma profession. Je connaissais le domaine presque mieux que mon père et, au fil des ans, j’avais acquis des compétences fort utiles telles que réparer un moteur, remédier à une fuite ou localiser un câble défectueux, autant de connaissances d’un niveau technologique avancé pour l’époque, surtout pour un adolescent. Je me donnais beaucoup de mal pour être partout et nulle part à la fois, indispensable et invisible, autant pour échapper à la monotonie de ma vie que pour observer ma famille biologique.

   Ma grand-mère m’ignorait avec soin, ma tante Alexandra était rarement à la maison, Victoria ne me prêtait aucune attention et ce sans le moindre effort, et mon père me regardait fixement jusqu’à ce que quelqu’un le prenne sur le fait. Mais agissait-il ainsi par curiosité ou parce qu’il culpabilisait ? Je n’aurais su le dire.

   J’observais cet homme à la mise rigide et aux origines plus rigides encore. Une moustache ornait sa lèvre supérieure tel un vieil animal domestique dont il taillait secrètement le poil à l’aide d’un petit filet vert, et je me demandais s’il était comme moi. Quand les Hulne renvoyèrent leur maître d’hôtel et que je devins un domestique bon marché, je pris l’habitude de me placer derrière sa chaise à la tête de la table et de le regarder couper son poulet trop cuit en morceaux de plus en plus petits, auxquels il ne touchait pas tant que le dernier n’était pas parfaitement carré.

 

2/   J’aime les trains russes.

   Pas pour leur confort, inexistant, ni pour leur vitesse, négligeable, surtout en regard de la taille du pays qu’ils doivent traverser. Pas même pour la vue, forcément répétitive : mère Nature elle-même semble avoir décidé qu’elle n’a pas assez de ses merveilles pour agrémenter de si vestes étendues.

   Pourtant, j’aime les trains russes ou, du moins, ceux que j’ai pris au début du printemps 1956, tant de siècles après avoir abattu Richard Lisle de sang-froid. Je les aime pour la fraternité qu’ils inspirent chez les passagers confrontés ensemble à cette épreuve.

   Je soupçonne qu’il s’agit là d’une expérience relative. Imagine un voyage interminable, dans une voiture glacée et inconfortable où se trouverait un individu pénible, voire fou ou dangereux. Il est fort probable que les autres passagers garderaient un silence maussade, ne serait-ce que par prudence. Mais fais le même voyage avec de joyeux compagnons et tu verras que le temps passe beaucoup plus rapidement.

 

3/   Résumé

   Harry August se trouve sur son lit de mort.

   Une fois de plus.

   Chaque fois qu’il décède, il naît de nouveau, au lieu et à la date exacts auxquels il est venu au monde la première fois, possédant tous les souvenirs des vies qu’il a déjà vécues. Au crépuscule de sa onzième vie, une petite fille apparaît à son chevet. « J’ai bien failli vous rater, docteur August, dit-elle. Je dois vous transmettre un message, passé d’enfant à adulte, d’enfant à adulte, remontant de génération en génération depuis un millénaire dans le futur. Le voici : la fin du monde approche, et nous ne pouvons pas l’empêcher. A vous de jouer. »  

 

Descriptif

Editions Bragelonne Milady science-fiction année 2015 ISBN 9782811215064, Assez Bon état général, couverture souple, tranche et dos moyennement marqués sur les coins, intérieur frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,3x18,1 cm, 574 pages

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