Le livre de poche

PANCOL Katherine – Muchachas Tome 3

Réf: rf-ldp33772
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Description

Extrait

1/   Stella gare le camion devant le commissariat et ordonne aux chiens de rester dans la benne.

   - Vous ne bougez pas ! Je ne veux pas vous retrouver en train de vagabonder sur la voie publique, compris ? J’ai assez d’ennuis comme ça.

   Costaud et Cabot gémissent et tournent en rond dans la benne pour oublier leur envie de sauter et de la suivre.

   Au fronton du commissariat est écrit MINISTERE DE L’INTERIEUR, COMMISSARIAT DE POLICE, REPUBLIQUE FRANCAISE, LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE.

   - Si seulement…, peste Stella en grimpant les marches de ses longues jambes.

   Elle pousse la porte, pénètre dans une grande pièce aux murs jaune sale. Il y a des néons rectangulaires au plafond, un canapé en skaï vert contre un mur, deux bancs en bois, des affiches qui proclament « Ecoute alcool », « Ecoute cannabis », « Votre fils se drogue, comment en parler ? », « Accueil du public, assistance aux victimes », la Déclaration des droits de l’homme et une sorte de poème écrit en lettres italiques sur un fond de fleurettes roses et bleues qui dit :

   Petite, vous rêviez sûrement d’un prince charmant, Pas d’un homme qui vous frappe le soir en rentrant.

   Derrière un long comptoir, un homme tassé sur une chaise. Stella le reconnaît. Sylvain Lampion, dit le Lampion. Elle était en classe avec lui. C’était un gamin chétif, toujours enrhumé, un peu tordu, il avait un bras plus long que l’autre. Le cheveu gras, la peau maladivement blanche, des lunettes disgracieuses, le front piqué de pustules. Il portait des pull-overs tricotés main qui s’effilochaient aux manches comme si sa mère ne savait pas finir ses mailles. Le grand jeu était de l’attraper par la manche, de tirer un fil et de le faire tournicoter. La manche se défaisait et tout le monde applaudissait. Le Lampion n’osait pas protester. Si congestionné que ses boutons devenaient rouge vif et brillaient. Ce qui déclenchait l’hilarité générale.

 

2/   Au téléphone, je lui dis que je viens de la part de Léonie. Que je voudrais le voir. Il accepte, il est ému, il bafouille, il n’a pas de nouvelles, il ne sait pas comment la joindre, mon Dieu, il dit, c’est le ciel qui vous envoie ! Elle va bien ?

   Je le rassure, je lui dis qu’on parlera d’elle autour d’un verre, s’il est d’accord.

   Il veut me voir tout de suite. Il m’assomme de questions. Vous lui avez parlé ? Elle vous a donné une lettre pour moi ? Comment va-t-elle ?

   Je ne réponds pas. Son empressement me rebute.

   Je lui donne rendez-vous dans un café près de l’Etoile. Il répond qu’il y sera et plutôt deux fois qu’une ! Je ne ris pas. Il s’en fiche. Il continue à perler, parler, il pense à elle tout le temps, elle lui manque terriblement, il regarde le ciel et leur petite étoile chaque soir, elle est si jolie, si fine, si intelligente, si… oh, comme elle lui manque !

 

3/   Résumé

   Pour certaines, c’est l’heure de la revanche. Pour d’autres, celle de la délivrance. Ou de l’espérance.

   Tout se noue, se dénoue, se renoue.

   On ne sait jamais ce qui va arriver. On retient son souffle, on croise les doigts. Et viva las muchachas !

 

Descriptif

Editions Le livre de poche 33772 année 2015 ISBN 9782253017332, Bon état général, couverture souple, tranche et dos légèrement marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,3x18,2 cm, 672 pages

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