Le livre de poche

PEREZ-REVERTE Arturo – Le tableau du maître flamand

Réf: pt-ldp7625
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Description

Traduit de l’espagnol par Jean-Pierre QUIJANO

Titre original « La tabla de flandes »

Extrait

1/   Elle posa le dossier par terre et se redressa sur le sofa, les bras autour des genoux. Le silence était absolu. Elle resta ainsi immobile pendant quelque temps, puis se leva et s’approcha du tableau. Qui necavit equitem. Sans toucher la surface du panneau, elle fit glisser son doigt sur l’endroit où se trouvait cachée l’inscription, recouverte par les couches successives du pigment vert avec lequel Van Huys avait représenté le tapis de la table. Qui a tué le chevalier ? Avec les informations que lui avait communiquées Alvaro, la phrase prenait une dimension qui, ici, le tableau à peine éclairé par la petite lampe, paraissait sinistre. Penchée en avant pour se rapprocher le plus possible de RUTGIER AR. PREUX, Roger d’Arras ou pas. Julia eut la certitude que l’inscription se rapportait bien à li. Sans aucun doute, il s’agissait d’une espèce de devinette ; mais le rôle que jouaient les échecs dans tout cela la déconcertait. Jouaient. Peut-être ne s’agissait-il que de cela, justement, d’un jeu.

   Elle sentait poindre en elle une irritation qui la mit mal à l’aise, comme lorsqu’elle se trouvait obligée de recouvrir au bistouri pour détacher un vernis rebelle, et elle se croisa les mains derrière la nuque en fermant les yeux. Quand elle les rouvrit, elle vit de nouveau devant elle le profil du chevalier inconnu, les yeux rivés sur l’échiquier, le front plissé, grave, totalement absorbé. Il avait une expression agréable ; c’était sans aucun doute un homme séduisant. Il respirait la noblesse, donnait une impression de dignité que l’artiste avait habilement soulignée avec l’arrière-plan qui l’entourait. De plus, la position de sa tête correspondait exactement à l’intersection des lignes qui constituent en peinture la section d’or, la règle de composition que les peintres classiques, pour équilibrer la composition d’un tableau, utilisaient comme guide depuis l’époque de Vitruve…

 

2/   Résumé

   Sur la toile, peinte il y a cinq siècles, un seigneur et un chevalier jouent aux échecs, observés depuis le fond par une femme en noir. Détail curieux : le peintre a exécuté ce tableau deux ans après la mort mystérieuse d’un des joueurs et tracé l’inscription « Qui a pris le cavalier ? », également traduisible par : »Qui a tué le cavalier ? »

   Tout cela n’éveillerait que des passions de collectionneurs si es morts violentes ne semblaient continuer la partie en suspens sur la toile. Et c’est ainsi que l’histoire, la peinture, la logique mathématique viennent multiplier les dimensions d’une intrigue elle-même aussi vertigineuse que le jeu d’échecs…

   Une œuvre d’une originalité étonnante, traduite dans de nombreux pays et couronnée en France par le Grand prix de littérature policière en 1993.

 

Descriptif

Editions Le Livre de poche 7625 année 1998 ISBN 2253076252, Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos un peu passés et un peu marqués, pages moyennement jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,3x17,8 cm, 342 pages

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